Bourgogne-Franche-Comté : un aide-soignant suspecté d’agressions et de harcèlement sexuels dans des EHPAD
Un aide-soignant de 60 ans est suspecté d'agression et de harcèlement sexuels dans cinq EHPAD de Bourgogne-Franche-Comté. Les faits, niés par le mis en cause, se sont déroulés de 2013 à 2019.
Jeudi, le parquet de Vesoul a fait savoir qu’un aide-soignant de 60 ans, déjà écroué en juin dernier pour des faits de harcèlement et d’agressions sexuels dans un EHPAD de Haute-Saône (Bourgogne-Franche-Comté), est désormais suspecté d’avoir fait neuf autres victimes dans la région. Cité par Sud Ouest, le procureur Emmanuel Dupic a ajouté que le mis en cause “nie formellement son implication et conteste l’ensemble des plaintes”. Le sexagénaire devait être présenté jeudi après-midi à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen supplétive pour agressions sexuelles.
Agressions et harcèlement sexuels : un aide-soignant suspecté d’avoir fait au moins 14 victimes
Dans le détail, les faits se sont déroulés de 2013 à 2019 dans cinq EHPAD de Haute-Saône, du Territoire-de-Belfort et du Doubs. Les victimes seraient six personnes de 75 à 90 ans incluant un homme et sept collègues dont une stagiaire de 16 ans. Et elles pourraient ne pas être les seules selon le procureur Dupic : “Ce recensement n’est pas exhaustif. Compte tenu du mode opératoire, nous craignons qu’il y ait d’autres victimes”. Le magistrat a ajouté qu’en dépit d’avoir été “extrêmement difficile à recueillir”, le témoignage des victimes recensées s’accorde sur des faits commis lorsque l’aide-soignant se trouvait seul avec ces personnes.
Aucun signalement n’avait été fait aux autorités
Si les faits ont été observés dans des EHPAD différents, c’est apparemment parce qu’à plusieurs reprises, l’aide-soignant a été licencié par l’établissement dans lequel il travaillait. Il était remercié pour des problèmes avec ses collègues ou bien suite à des “signalements internes”. Après quoi, poursuit Emmanuel Dupic, l’homme “retrouvait facilement du travail dans d’autres établissements”. “Avec les enquêteurs, nous avons été extrêmement surpris du fonctionnement de ces EHPAD qui n’ont jamais signalé les faits à la police ni prévenu son nouvel employeur”, souligne le procureur qui indique bien que “ce sont des dysfonctionnements de nature à permettre la réitération des faits” puisque “la police et la justice n’ont pas été prévenues”. La police judiciaire de Besançon a été chargée des investigations. L’aide-soignant encourt sept ans de prison pour les faits qui lui sont reprochés.