Bouches-du-Rhône : condamnés pour avoir lapidé et écrasé un goéland
Jeudi, le tribunal judiciaire de Marseille a condamné trois jeunes hommes pour avoir lapidé et écrasé un goéland qui venait de passer sous les roues d'un autre véhicule.
Pour qui y avait assisté, la scène avait manifestement présenté un caractère insoutenable. Les faits s’étaient produits le lundi 15 août dernier et a priori dans la commune de La Ciotat (Bouches-du-Rhône). C’est du côté de l’avenue de Beaurivage, rapporte La Provence, qu’un goéland leucophée juvénile était apparu en très mauvaise posture. Le volatile gisait ainsi sur la chaussée après avoir été écrasé par un véhicule. Ce dernier serait également passé sur une dizaine d’oiseaux.
Avec des boules de pétanque, ils lapident un goéland blessé
Le goéland avait été remarqué par un lycéen de 18 ans, un étudiant de 19 ans et un autre homme de 20 ans. Ces derniers s’étaient alors mis à lancer des boules de pétanque sur le volatile, ne lui laissant que peu de chances de survie. Après cette lapidation, le trio aurait quitté les lieux en écrasant le goéland.
Placés en garde à vue près d’un mois après les faits
La police municipale avait rattrapé les individus, auxquels avait été remise une convocation. C’est le mercredi 7 septembre passé que les trois jeunes hommes ont été placés en garde à vue. Entendus, ils ont reconnu les faits, commis « par bêtise » de leur propre aveu. Le lendemain matin, ces mis en cause étaient déférés au tribunal judiciaire de Marseille dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, ou « plaider-coupable »).
Une espèce protégée, des amendes infligées
Il est précisé que la police nationale de La Ciotat s’est vu remettre un rapport de l’Office français de la biodiversité (OFB) confirmant le caractère protégé de l’espèce concernée. Chacun des prévenus a été condamné à 1 000 euros d’amende au pénal et au versement de 500 euros à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) au titre des dommages et intérêts. La LPO, qui s’était constituée partie civile dans ce dossier, avait déposé plainte pour « destruction d’espèces protégées ».