Autotests Covid-19 : 5 euros en pharmacie mais seulement 1,24 euros dans la grande distribution !
Depuis le 28 décembre, les acteurs de la grande distribution peuvent commercialiser les autotests jusqu'au 31 janvier. Une polémique naît de cet accord.
A titre exceptionnel, le Ministre des Solidarités et de la Santé de France, Olivier Véran, a autorisé la grande distribution à vendre des autotests antigéniques afin de limiter la casse face à la pandémie et le variant Omicron. Alors que l’enseigne Leclerc propose les autotests à prix coûtant, soit 1,24 euro l’unité, les pharmaciens les vendent…5 €.
Une guerre des prix
Depuis hier, la boite de cinq tests est vendue à 6,20 euros chez Leclerc soit 1,24 euros autotest vendus eux le plus souvent à 5 € en pharmacie. Chez Carrefour, la boîte de cinq tests est à 9,75 euros, soit 1,95 euro le test soit des ventes vendre “à prix coûtant”, sans marge pour la grande distribution, tout comme Système U ou encore Intermarché.
Pour le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), Philippe Besset, il n’y a aucun conseil dans la grande distribution : “Nous considérons que c’est un soin et les grandes enseignes considèrent que c’est une marchandise. Nous craignons que la grande distribution profite du contexte pandémique pour faire des bénéfices sur des produits de santé“, affirme-t-il.
Un test n’est pas un produit d’appel comme une boîte de chocolats
Fâché et en colère, Frédéric Abécassis, Président de la fédération méditerranéenne des pharmaciens, assure que son groupement ne commandera pas, ce lundi, de vaccins, ni pour eux, ni pour les professionnels libéraux, médecins et infirmiers, qu’ils approvisionnent. Pendant ce temps, les hypermarchés expliquent que ‘l’ouverture à la concurrence profite au consommateur’.
Sandrine Leandri, pharmacienne ajaccienne et trésorière de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) de Corse, précise : “Un test n’est pas un produit d’appel comme une boîte de chocolats ! Je pensais qu’on était tous unis par la volonté de faire de la sécurité sanitaire, pas du commercial“, s’est agacé la pharmacienne : “Nous, notre métier, c’est vendre à la bonne personne au bon moment et expliquer comment faire. Eux, ils vont faire du volume !”.