Attentats de Ouagadougou : de nouvelles informations des autorités
Près de sept mois après les attentats de Ouagadougou ayant fait 30 morts et 150 blessés, les autorités du Burkina Faso souhaitent "rompre le silence" sur cette affaire et ainsi communiquer sur l'avancée de l'enquête.
Le 15 janvier dernier, la capitale du Burkina Faso était attaquée par des hommes armés, lesquels s’en sont ainsi pris à un bar, un restaurant et un hôtel très prisés des étrangers. Les attentats de Ouagadougou auront au final fait 30 morts et 150 blessés, et un deuil national de trois jours d’avoir été décrété suite à ce drame.
Près de sept mois plus tard et alors que des interpellations ont eu lieu ces dernières semaines dans le cadre de l’enquête, les autorités burkinabè ont livré des détails à ce sujet dans une conférence de presse tenue jeudi. Le ministre de l’intérieur Simon Compaoré a commencé par déclarer qu’“aujourd’hui, nous avons voulu rompre le silence”.
49 arrestations dans l’enquête sur les attentats de Ouagadougou
Et d’avoir ensuite annoncé, des informations rapportés par nos confrères du Monde, que 49 arrestations ont d’ores et déjà observées dans le cadre de l’enquête, incluant trois femmes. Depuis, 39 de ces personnes ont été remises en liberté.
M. Compaoré a précisé, concernant les dix personnes n’ayant pas été relâchées, que “trois présentent un intérêt particulier pour l’enquête”. L’un de ces individus est par exemple suspecté de diriger un réseau s’occupant de transmettre à des groupes djihadistes localisés au Niger et au Mali le Rivotril, un médicament rendant imperméable à la peur.
Les cerveaux des attaques restent introuvables
Les autorités ne sont cependant pas en possession de toutes les pièces du puzzle, étant en effet toujours à la recherche de six suspects dont les cerveaux des attentats. Le ministre de l’Intérieur a souligné à ce propos souhaiter la collaboration d’autres pays pour parvenir à mettre la main sur ces individus : “La contribution des pays voisins et d’Afrique du Nord a été fortement requise”. Une sollicitation semblant avoir déjà porté ses fruits puisque, selon une source sécuritaire, les autorités burkinabè auraient reçu des noms de suspects envoyés par le Mali, le Niger et l’Algérie.