Attentat de Nice : Le Foll dénonce des déclarations irresponsables de l’opposition
Samedi sur Europe1, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a évoqué le "manque total de responsabilité" de l'opposition après que celle-ci a critiqué la responsabilité de l'État sur l'attentat de Nice.
Ils ont été plusieurs, au sein de la classe politique, à s’interroger sur comment l’attentat de Nice a pu se produire et comment le camion ayant fait au moins 84 victimes jeudi a pu être lancé sur la promenade des Anglais lors des festivités du 14 juillet.
Vendredi, le maire Les Républicains (LR) de Bordeaux Alain Juppé avait ainsi déclaré que “si tous les moyens avaient été pris, le drame n’aurait pas eu lieu”. Et d’avoir ajouté que “bien sûr qu’il faut faire plus, qu’il faut faire mieux. D’abord en ce qui concerne nos services de renseignement”. Le député LR des Yvelines Henri Guaino aura quant à lui estimé que le camion aurait été arrêté par un missile lui-même tiré par un militaire.
Le Foll répond notamment à Juppé sur l’attentat de Nice
Invité samedi d’Europe1, le ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll a répondu aux voix critiquant l’action publique suite au drame du 14 juillet : “Ceux qui, après un drame comme celui-là, viennent dire qu’ils auraient la solution, et viennent dire avec eux il ne se serait rien passé, je les laisse à leur manque total de responsabilité“.
Euro 2016 : “le même service de sécurité”
M. Le Foll a poursuivi en indiquant qu’“il y avait le même service de sécurité qu’il y avait pour l’Euro [2016 de football]. Des discussions ont eu lieu d’ailleurs avec la ville de Nice par rapport à cet évènement important qu’est le 14 juillet […] Et malgré cela, ce qu’a décidé cet homme sans qu’on ait pu le repérer a fait le drame et l’horreur qu’on a connus”.
Le ministre a également réagi aux déclarations du député LR Georges Fenech et président de la commission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015. Alors que ce dernier demande une réforme du renseignement, Stéphane Le Foll affirme qu’une loi est venue “réorganiser” les changements intervenus sous Nicolas Sarkozy. : “On a eu aussi à faire face à la baisse de 13.000 postes dans la police et dans la gendarmerie et qu’il a fallu remonter le nombre de policiers et de gendarmes. […] Depuis 2013, 2014, 2015, à chaque fois, nous avons pris les décisions. Nous avons cherché aussi à ouvrir le débat et à prendre des décisions et des propositions qui pouvaient venir de l’opposition”.