Apple : Une amende à plusieurs milliards pour avoir bridé sciemment des iPhone ?

Photo d'illustration. Un iPhone et de l'eau. Pixabay.com / CC0 Public Domain
Une association de consommateurs britanniques a attaqué Apple dans le cadre du "batterygate". La firme pourrait recevoir une amende colossale.
Si l’affaire remonte à 2017, elle pourrait coûter cher à Apple en cette année 2023. Cela ne vous dit peut-être plus rien, mais à l’époque, la firme à la pomme devait faire face à une énorme polémique connue sous le nom de Batterygate. Apple était accusé d’avoir ralenti certains modèles d’iPhone pour limiter des problèmes liés à des batteries défaillantes.
Une affaire qui ressort aujourd’hui en Grande-Bretagne où une association de consommateurs réclame la bagatelle de 2 milliards de dollars à Apple.
Apple ralentit les iPhone
Cette affaire, pour laquelle Apple a déjà été inquiété, remonte à 2017. À l’époque, la firme découvre que des batteries de certaines séries d’iPhone 6S sont défectueuses. Pour ne pas provoquer des problèmes sur ces smartphones, la firme prend la décision d’installer en toute discrétion un outil de gestion de ces batteries via une mise à jour logicielle.
L’objectif, ralentir la performance des téléphones concernés pour ne pas amplifier les problèmes de batterie.
Justin Gutmann demande 2 milliards
Au Royaume-Unis, un certain Justin Gutmann s’empare de l’affaire. Le lanceur d’alerte décide alors d’attaquer Apple devant la justice britannique et demande à la firme de dédommager les utilisateurs concernés par ce bridage.
Au total, ce seraient 25 millions de personnes qui auraient été touchées ce qui pourrait faire grimper l’amende à 1,81 milliard d’euros. Dans un premier temps, Gutmann et ses avocats ne demandaient que 850 millions d’euros, mais ils auraient depuis découvert que les iPhone allant du 6S au X auraient été concernés par la fameuse mise à jour.
Apple se défend
Apple de son côté repousse les accusations du clan Gutmann. Si la firme admet avoir réduit les performances de certains appareils de plus ou moins 10 %, elle précise qu’elle a également proposé de remplacer gratuitement les batteries problématiques. Aussi, les avocats de la firme précisent qu’il n’existe pas de batterie capable de fournir « une puissance maximale dans toutes circonstances et à tout moment » comme le reprend Reuters.
Pour rappel, Apple a déjà payé de lourdes amendes aux États-Unis et au Chili dans des affaires similaires. La justice britannique va désormais trancher.