Apologie du terrorisme : Un père de famille porte plainte pour diffamation
Dans l'Aisne, un enfant de 9ans a été accusé d'apologie au terrorisme. Son père a décidé de porter plainte pour diffamation.
Il ne fait vraiment pas bon de dire « Allah Akbar » par les temps qui courent. Un père de famille a porté plainte pour diffamation car son fils avait été accusé d’avoir crié « Allah Akbar, vive le coran » pendant une minute de silence en hommage à Charlie Hebdo. Des propos qui a priori n’ont rien à voir avec ce qu’à pu dire l’enfant à Nice, mais qui ont été pris très au sérieux par la gendarmerie de Villers-Cotterêts qui a décidé d’interroger l’enfant en présence de son père.
Selon le procurreur de Soissons, ces accusations « sont sur le plan de la matérialité des faits totalement infondés. On est dans une cantine municipale qui accueille plusieurs écoles, pendant la minute de silence il n’y a aucun témoin qui entend ce garçon de neuf ans venir dire ‘Allah akbar, vive le Coran’. »
L’enfant interrogé ne comprend pas
Comment en est-on arrivé à un tel déballage ? Un autre enfant est allé raconter une autre version à sa mère qui travaille à la cantine de l’école. Cette dernière a par la suite informé sa supérieure, qui a à son tour transmis à la brigade de gendarmerie. Mis en cause, l’enfant « ne comprend pas, il y a eu un quiproquo entre les deux enfants » rapporte le procureur.
Un quiproquo qui a tout de même fait la colère du père de l’enfant suspecté d’apologie au terrorisme qui a par la suite décidé de porter plainte le 23 janvier pour diffamation et dénonciation calomnieuse. L’affaire ne devrait donc pas en rester là, mais pour le procureur Baptiste Bladier, il espère que les conclusions de l’enquête serviront à « éviter de s’emballer inutilement ».
Les arrestations pour apologie du terrorisme se multiplient
Cette nouvelle affaire intervient dans un climat assez tendu, où les arrestations pour apologie du terrorisme se multiplient en France. Récemment, un homme a écopé de 6 mois de prison ferme pour avoir félicité les frères Kouachi et menacé un contrôleur dans un train.