Un ancien espion et un journaliste condamnés pour avoir diffusé l’identité des frères Kouachi trop tôt
Pierre Martinet et Jean-Paul Ney ont été condamnés ce mercredi à des peines de 3 000 euros d’amende pour avoir diffusé le 7 janvier 2015 l’identité des frères Kouachi après l’attentat contre Charlie Hebdo.
La course effrénée à l’information va coûter cher à Pierre Martinet, un ancien du renseignement extérieur et au journaliste Jean-Paul Ney.
En pleine traque pour retrouver les frères Kouachi, les deux auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, le journaliste et l’ancien de la DGSE avaient dévoilé prématurément les noms des terroristes, compromettant l’effet de surprise de l’enquête. Ils ont tous les deux été condamnés à 3000 euros d’amende pour recel de violation du secret de l’enquête.
Les noms des frères Kouachi diffusés trop tôt
C’est le tribunal correctionnel de Paris qui a rendu son verdict au sujet. Pierre Martinet et Jean-Paul Ney devront payer 3000 euros d’amende pour avoir diffusé les portraits des frères Kouachi trop tôt. Les deux hommes avaient publié sur les réseaux sociaux les éléments d’identification des frères Kouachi et d’un troisième homme, mis depuis hors de cause. Des éléments qui figuraient dans la « diffusion nationale urgente » interne à la police.
Selon le tribunal cité par l’AFP, « L’un comme l’autre, de par leur activité professionnelle ou leur expérience, ne pouvaient ignorer » que ces éléments « ne peuvent provenir que d’une source policière soumise au secret de l’enquête ».
Un ancien de la DGSE et un journaliste condamnés à 3.000 € pour avoir diffusé l'identité des frères Kouachi. https://t.co/4enqMAPvdq #AFP
— Agence France-Presse (@afpfr) October 12, 2016
2 policières également jugées
Deux policières étaient également poursuivies dans cette affaire. La première avait diffusé la photo de la carte d’identité de Saïd Kouachi, un élément qui n’a pas été jugé comme issu d’une violation du secret de l’enquête. Elle a été relaxée tout comme la seconde policière qui bénéficie de « doutes sur la matérialité même de l’envoi » des documents litigieux.
L’enquête confiée à l’Inspection générale de la police nationale n’a pas permis de remonter jusqu’à la fuite initiale. Celle qui a permis aux deux policières d’être en possession des copies des documents diffusés par Pierre Martinet et Jean-Paul Ney.