Alpes-Maritimes : elle reçoit des coups pour avoir photographié un snack ouvert durant le couvre-feu
Vendredi soir, dans les Alpes-Maritimes, une femme de 75 ans aurait été frappée pour avoir photographié un snack ouvert pendant le couvre-feu. Elle a porté plainte le lendemain au commissariat.
Que ce soit en période de confinement ou de couvre-feu, les règles à suivre comportent inévitablement leur lot de contrevenants. Des actes de délation sont ainsi observés, et vendredi en début de soirée, une femme de 75 ans en a visiblement fait les frais. Nice-Matin rapporte que cette ancienne policière domiciliée à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes) s’était retrouvée dans la rue après être allée ramasser une serviette tombée de son balcon. Il était alors vers 19h15.
Elle prend le commerce en photo, le gérant l’insulte et la fait tomber
La septuagénaire a remarqué un snack ouvert. Or, le couvre-feu était en place depuis plus d’une heure. La femme a sorti son téléphone portable et photographié le commerce, ce qui n’a pas du tout plu à son gérant : “Il m’a insultée et m’a arraché le portable des mains. Il m’a bousculée. Je suis tombée. Je me suis relevée et j’ai tenté de lui mettre un coup de pied.” L’homme aurait violemment frappé l’ex-policière au visage, en dépit des supplications de son épouse de se calmer. Les sapeurs-pompiers ont conduit la victime à la clinique Tzanck de Mougins. Le cliché diffusé par nos confrères témoigne de violences très marquées.
Pas interpellé, le gérant envisage de porter plainte
La police municipale, qui est aussi intervenue, n’a pas jugé bon d’interpeller le gérant. Les autorités ont ainsi estimé que la situation était confuse et que les propos émis par la septuagénaire ne les aidaient pas à comprendre précisément ce qu’il s’était passé. La victime est allée déposer plainte le lendemain au commissariat de Cagnes-sur-Mer. À noter que le commerçant envisage lui aussi d’engager des poursuites contre la retraitée.