Alcool, drogues et médicaments restent les premiers tueurs sur nos autoroutes

L'Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes a révélé que 40% des accidents mortels dus à la consommation de certaines substances impliquent des conducteurs de moins de 35 ans. Est-ce une question de comportement générationnel ?

Les routes françaises, encore des zones de danger en 2023

Les routes françaises sont toujours sous l’empreinte de la mort, en particulier pour les conducteurs jeunes et sous l’influence de l’alcool ou de la drogue.

Ce triste constat est tiré des chiffres publiés par l’Association des sociétés françaises d’autoroutes (Afsa) le 31 juillet.

Des chiffres alarmants

163 accidents mortels ont été répertoriés en 2023, un chiffre légèrement en baisse comparé aux 167 de l’année précédente. Ceci, bien que le trafic ait augmenté. Parmi ces accidents, 181 personnes ont trouvé la mort, contre 188 en 2022.

Alors que le taux d’accidents mortels avait chuté durant la pandémie, l’Asfa note une dégradation inquiétante de la sécurité routière.

#Communiqué | La #SécuritéRoutière déploie une nouvelle campagne qui montre la route apaisée, partagée et rassembleuse lorsque la liberté de chacun est assurée par le respect des règles communes  👉 https://t.co/d1K2hfLk45 pic.twitter.com/T4rZwaIAIN

— Sécurité routière (@RoutePlusSure) July 31, 2024

Les facteurs évoqués

Le délégué général de l’association, Christophe Boutin, pointe du doigt les facteurs d’accidents en hausse, tous comportementaux. Les conducteurs de moins de 34 ans sont deux fois plus susceptibles d’impliquer dans une collision mortelle.

La prise de substances nuisibles telles que l’alcool, les drogues ou les médicaments est la première cause d’accidents mortels – « près de 31% des cas ». De plus, ces accidents touchent principalement les 35 ans et moins, se déroulant majoritairement pendant la nuit et le week-end.

Quant aux piétons impliqués dans des accidents mortels – souvent comme victimes d’une panne ou traversant l’autoroute – ils représentent 18% de ces cas tragiques.

Des habitudes dangereuses qui coûtent cher

Les manoeuvres dangereuses ont considérablement augmenté jusqu’à représenter 17% des facteurs d’accidents mortels en 2023. C’est une hausse alarmante par rapport aux 10% notés en 2021.

n revanche, la part des accidents provoqués par l’inattention reste stable , tandis que celle due à la somnolence est à la baisse. Selon M. Boutin, cela pourrait s’expliquer par un nombre croissant de pauses réalisées par les conducteurs.