Agriculture biologique : si la tendance nationale est à la baisse le secteur reste confiant

Des produits 100% bioPixabay
C'est un fait, les ventes bio marquent le pas en France après plusieurs années de hausse et un bel engouement durant la pandémie.
L’engouement pour le bio très fort en 2020 et 2021 s’est un peu amoindri ces derniers mois. Au niveau national, la consommation de produits issus de l’agriculture biologique marque assez nettement le pas, une première depuis 11 ans. Il suffit de se rendre dans un supermarché bio pour s’en rendre compte.
La baisse de la consommation touche tous les types de produits
D’après l’IRI, la chute des ventes sur un an s’élevait à près de 5 % à la fin du mois d’octobre dernier (hors vente directe par les agriculteurs, NDLR). Mais attention, la baisse de la consommation touche tous les types de produits, même hors bio puisque les Français font très attention à tout ce qu’ils achètent au moment de remplir leur caddie, inflation oblige…
Le bio, j’aimerais en consommer plus mais il y a une réalité économique
Sur France 3, une consommatrice confirme : “Évidemment, le bio, j’aimerais en consommer plus. Mais malheureusement, il y a une réalité économique qui fait que je ne peux pas tout acheter bio, mais j’essaie au maximum“.
En France, tous circuits confondus, les achats de produits labellisés Bio ont représenté 12,659 milliards d’euros en 2021mais c’est inférieur à 2020, année durant laquelle le bio a généré 12,831 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’échelle nationale.
Les difficultés de la filière ne sont pas uniquement liées à la guerre en Ukraine et à l’inflation qui en découle
Interviewé ce mois-ci dans LSA, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a évoqué la filière bio : “Les difficultés de la filière ne sont pas uniquement liées à la guerre en Ukraine et à l’inflation qui en découle. Pendant des années, le marché a affiché une croissance à deux chiffres. Ce n’est plus le cas. En sus de financer des campagnes sur l’intérêt de manger bio, il est important de regarder la place du bio par rapport à l’ensemble des gammes, des labels existants et les modes de distribution privilégiés. C’est tout le sens de cette étude qualitative, qui nourrira notre réflexion et notre stratégie“, a précisé le ministre.
L’Institut national de la recherche agronomique a récemment confirmé que le bio était un label public bon pour la santé et l’environnement.