80% d’anomalies chez les professionnels du ‘coaching bien-être’ contrôlés
Une enquête sur les pratiques commerciales dans le secteur du 'coaching bien-être' a été menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Dérives sectaires, opacité des prix, confusion entretenue avec des spécialités médicales, formations obscures ou encore faux diplômes… 80% de coachs « bien-être » contrôlés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes étaient en anomalie. Notons que ce métier n’est pas règlementé, tout comme la plupart des métiers du domaine du bien-être.
165 professionnels et établissements de formation contrôlés
La DGCCRF a contrôlé 165 professionnels et établissements de formation après une enquête réalisée en 2021 et 2022, enquête faite en vue de protéger les consommateurs et le constat est sans appel, près de 80 % présentaient au moins une anomalie concernant l’information délivrée aux consommateurs en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes.
« Sur 165 professionnels et établissements de formation contrôlés, près de 80% présentaient au moins une anomalie concernant l’information délivrée aux consommateurs en matière de compétences, de titres professionnels et de mentions valorisantes », révèle la répression des fraudes.
L’activité de ‘coach’ est en plein essor
Les inspecteurs ont ciblé les coachs dont les spécialités étaient en lien avec l’équilibre physiologique ou l’équilibre mental (gestion du stress, perte de poids, lutte contre certaines addictions…), les ‘coachs de vie’ et ‘coachs en développement personnel ‘, y compris les professionnels qui n’utilisent pas explicitement le terme ‘coach ‘ Une attention particulière a été portée aux offres orientées vers les seniors.
Pratiques commerciales trompeuses
Chez environ 20% des professionnels contrôlés, les services de la DGCCRF ont constaté des pratiques commerciales trompeuses, pouvant induire les consommateurs en erreur comme la mise en avant de qualifications non détenues par le coach, comme un diplôme pour un magnétiseur, l’entretien d’une confusion avec le corps médical en ayant recours à des termes propres à ce secteur ‘consultation’, ‘docteur’), l’usage d’allégations thérapeutiques (séances supprimant les fibromyalgie et tendinites, ou encore les allergies) ou la spécialisation de leurs pratiques de coaching pour la lutte contre des troubles du comportement, par exemple alimentaire, qui relèvent d’un suivi médical.
Des pratiques qui engendrent une confusion sur les qualités des professionnels ou les résultats attendus d’une prestation, peuvent aller jusqu’à causer une perte de chance médicale pour les consommateurs.
En cas de difficulté avec un professionnel, les consommateurs peuvent le signaler sur le site SignalConso.