10 ans de prison pour le père qui avait emmené sa fillette de 18 mois en Syrie
Le père de famille de 29 ans qui, en 2013, était parti pour la Syrie en emmenant avec lui sa fillette de 18 mois, a été condamné mardi à 10 ans de prison pour "association de malfaiteurs à visée terroriste" et "soustraction d'enfant par ascendant". Une peine assortie d'une période de sûreté.
Après deux jours de procès, le cas de Hamza H. vient de recevoir son jugement. Mardi, le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce père de famille de 29 ans à 10 ans de prison pour « association de malfaiteurs à visée terroriste » et « soustraction d’enfant par ascendant ».
Une peine assortie d’une période de sûreté de 5 ans. En 2013, le prévenu avait refusé de rendre sa fillette de 18 mois à sa mère et était parti en Syrie avec l’enfant. Le couple s’était rencontré en 2008 sur un site de rencontres. Trois ans plus tard, leurs mariages civils et religieux étaient célébrés, avant qu’Assia ne naisse de leur union en 2012.
Fillette de 18 mois enlevée et emmenée en Syrie : une proximité avec un chef islamiste
Citée par 20minutes.fr, Mériam a raconté que la radicalisation de son désormais ex-compagnon a débuté après un pèlerinage à La Mecque : « Au départ c’était à peine apparent puis il était en concours avec les autres, pour montrer aux autres qu’il était un bon musulman par ses habits, ses fréquentations. Il a commencé à basculer ».
Quant à ses liens avec le groupuscule islamiste Forsane Alizza et son leader, originaire de Lyon, le prévenu a confirmé une proximité affirmée : « On se voyait souvent. On discutait de tout et de rien. Il avait des discours radicaux mais rien de méchant ».
Des mineures « pas découragées » à venir le rejoindre
En juillet 2012, le couple vient à se séparer une première fois, comme l’a expliqué la mère d’Assia : « Une querelle avec violence est intervenue. Il a compris que le passeport de sa fille était chez ma mère et il exigeait qu’on lui donne. Il était furieux et a cassé tous les téléphones, les ordinateurs. Avant juillet, il ne l’avait jamais demandé ».
Mériam avait cependant des raisons de se méfier puisque le frère de Hamza était parti un peu plus tôt faire le djihad en Syrie en emmenant avec lui sa femme et ses enfants. Au sujet des jeunes filles mineures qu’il aurait incitées à venir en Syrie, le prévenu a assuré qu’il ne les avait pas « encouragées » mais qu’il ne les avait toutefois « pas découragées ». Enfin, la garde de sa fille lui a été retirée et la mère d’Assia a signifié, à travers son avocat, qu’elle ne souhaitait plus que son ex-compagnon voie son enfant.