Zika : large épidémie en Martinique et en Guyane
C'est officiel : le virus Zika, capable de provoquer une paralysie chez les personnes infectées, a atteint le seuil de l'épidémie en Martinique et en Guyane.
Le Zika est un virus transmis par un moustique déjà responsable de bien des maux. C’est en effet ce même insecte qui se veut également porteur du chikungunya et de la dengue. Un peu plus tôt dans l’année, nous rapportions la crainte d’une épidémie de Zika au Brésil, après que les autorités sanitaires ont relevé, fin 2015, une recrudescence de cas de nourrissons atteints de microcéphalie (malformation du crâne) par la transmission de ce virus.
Mais depuis vendredi, c’est bien en Martinique et en Guyane que cette épidémie est désormais bien réelle. Le ministère de la Santé a ainsi confirmé que le seuil épidémique avait été franchi dans ces départements. Nos confrères de Pourquoi Docteur ? ajoutent que des mesures adéquates de prévention et de prise en charge ont été décidées par les Agences Régionales de Santé (ARS) en question.
Martinique : 47 cas autochtones relevés depuis fin 2015
En Martinique, ce sont 47 cas autochtones qui ont été relevés depuis la découverte des premiers malades à la toute fin 2015. L’un d’entre eux a ainsi développé une complication du nom de syndrome de Guillain-Barré, une atteinte du système nerveux périphérique pouvant conduire à la paralysie. Et si ces chiffres peuvent apparaître relativement faibles, l’ARS fait de même état de 610 cas « cliniquement évocateurs ».
Guyane : De possibles « nombreux cas asymptomatiques »
Au sein du département guyanais, on ne compte certes qu’un nombre réduit de 15 cas autochtones, mais le ministère indique que « la circulation virale est dispersée sur ce territoire laissant présumer de nombreux cas asymptomatiques ». Les mesures mises en place viseront notamment à préserver les femmes enceintes, étant donné que les cas observés de Zika au Brésil ont provoqué des microcéphalies chez les nourrissons. En début de semaine prochaine, les professionnels de santé devraient recevoir un avis du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) quant à la conduite à adopter vis-à-vis des patients, et en particulier les femmes enceintes.