Yvelines : une présidente de la cour d’assises de Versailles agressée au flash-ball chez elle
Lundi matin, une présidente de la cour d'assises de Versailles a été agressée à son domicile par deux hommes armés d'un apparent flash-ball. La victime est depuis hospitalisée et les suspects en fuite.
Les faits, confirmés en fin de matinée par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, se sont produits un peu plus tôt dans la journée. Il était vers 9h00 quand deux hommes se sont présentés au domicile de Magalie Tabareau, une présidente de la cour d’assises de Versailles (Versailles).
Ces individus, rapportent nos confrères du Parisien, ont d’abord sonné à la porte avant de tirer dans l’œil de la présidente avec un apparent flash-ball. La victime a été admise dans un hôpital de la capitale. On ignore la gravité de sa ou ses blessures.
Une présidente de la cour d’assises de Versailles blessée à l’œil
Les deux mis en cause ont quant à eux pris la fuite. L’enquête a été confiée à la section de recherches de Versailles, et aux dernières nouvelles, aucun élément pertinent n’aurait été relevé par les gendarmes pour permettre d’identifier ou de localiser les suspects.
Une source proche du dossier n’émet pas de doute quant à l’intentionnalité des agresseurs : “Il est clair qu’elle [NDLR :la présidente] était visée lors de cette agression”. Magalie Tabareau a d’abord été juge d’instruction à Versailles, en 2004, avant de présider une chambre du tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) entre 2011 et 2015. Elle est depuis en poste à la cour d’assises de Versailles.
J’apprends avec indignation et émotion l’agression de la présidente de la cour d’assises de Versailles. Toutes les forces de l’ordre sont mobilisées pour retrouver les auteurs. Tout mon soutien à la magistrate, à sa famille et à la communauté judiciaire de Versailles.
— Nicole Belloubet (@NBelloubet) June 17, 2019
“C’est une femme charmante, très professionnelle”
Avant son agression, Magalie Tabareau présidait un procès d’appel à Nanterre. Pour une salariée de la cour d’appel, le retour de la présidente ne s’observera pas avant de longs mois : “C’est une femme charmante, très professionnelle. Elle devait présider la première cour criminelle à la rentrée. Mais si sa blessure est très importante, ce ne sera pas possible.”
Mme Belloubet a fait part de son “indignation” et de son “émotion” suite aux faits, et indiqué que “toutes les forces de l’ordre sont mobilisées pour retrouver les auteurs”.