Yvelines : une adolescente de 12 ans harcelée pour ses origines marseillaises
Mardi, cinq collégiens de 12 à 15 ans ont été présentés à un juge pour enfants pour harcèlement scolaire. Ces jeunes supporters du PSG scolarisés dans les Yvelines étaient ainsi accusés de s'en prendre, depuis la rentrée, à une adolescente de 12 ans car originaire de Marseille.
Certaines rivalités peuvent vite perdre de leur sens lorsque exportées dans des cadres n’ayant sensiblement rien à voir. Mardi, cinq collégiens de 12 à 15 ans scolarisés aux Mureaux, dans les Yvelines, ont été présentés à un juge pour enfants pour harcèlement scolaire.
Ces jeunes gens, supporters du PSG, étaient accusés de s’en prendre à une adolescente de 12 ans, arrivée dans leur collège à la rentrée, en raison de ses origines marseillaises. Citée par Le Parisien, une source proche du dossier indique ainsi que “non seulement cette pauvre enfant venait d’arriver dans l’établissement, ce qui a entraîné un rejet. Mais en plus elle est originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône)”.
Harcelée au collège car Marseillaise : une mère de famille donne l’alerte
La jeune fille, qui n’en avait possiblement que faire de l’OM, reçoit des menaces de mort et d’abus sexuels, se fait cracher dans son assiette à la cantine. Mais n’en dit rien à sa famille. Cette dernière ne sera mise au courant du calvaire de la collégienne que par l’appel d’une mère de famille à celle de l’adolescente.
Une plainte a ensuite été déposée au commissariat et une enquête ouverte par les policiers de la sûreté urbaine.
Les parents des suspects “minimisent” les faits
Lundi dernier, cinq collégiens ont été interpellés à leur établissement et placés en garde à vue. “Ces gamins sont en opposition vis-à-vis de toute forme d’autorité. Ils ont tous nié les faits de harcèlement. Leurs parents n’ont pas vraiment aidé, car ils ont minimisé, estimant que les actes de leurs enfants n’étaient pas condamnables”, a souligné une source proche de l’enquête.
Après leur passage devant le juge, qui aura décidé d’un suivi judiciaire et éducatif et d’une déclaration de culpabilité, les cinq collégiens ont retrouvé la liberté. Et s’ils n’ont pas été exclus de leur collège, cette même source précise que “par contre, la victime a été exfiltrée. C’est la méthode la plus efficace pour permettre aux victimes de retrouver au plus vite une vie normale.”