Visée par une plainte, Christine Boutin regrette ses propos sur l’homosexualité
Début avril, Christine Boutin avait donné une interview où elle avait qualifié l'homosexualité comme une "abomination".
Christine Boutin est en France la figure politique qui mène un combat personnel contre le mariage homosexuel, et avait donné début avril une interview au magazine Charles. Dans cette longue entrevue, l’ancienne présidente du Parti chrétien-démocrate (PDC), associé à l’UMP, avait affirmé que “l’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pêcheur est toujours pardonné“.
Jean-François Copé, président de l’UMP, avait condamné ces propos, et l’association Inter-LGBT, qui représente les lesbiennes, gay, bisexuels et transexuels, a déposé plainte ce vendredi pour diffamation et incitation à la haine et à l’homophobie. Christine Boutin a déclaré à la suite de cette plainte qu’il avait été “maladroit” de sa part d’avoir qualifié ainsi l’homosexualité.
Christine Boutin reconnait des propos “maladroits”
“Suite aux réactions nombreuses qu’ont suscité les propos que j’ai tenus dans une interview au magazine Charles, j’admets que le mot “abomination”, sorti de son contexte originel et du texte complet prononcé dans lequel il se trouvait, ait été un propos maladroit“, écrit cette opposante virulente au mariage pour tous dans un communiqué transmis par son parti.
“Je n’ai proféré aucune attaque personnelle et regrette que le sens de mon propos ait pu être mal compris, voire blesser. Il n’y avait là aucune intention de porter atteinte à quiconque“, se défend la présidente du PDC. Mais, ajoute-t-elle, “que ce soit le mouvement LGBT qui dépose plainte contre moi, il n’y a là que la poursuite de son combat contre toutes les valeurs de promotion de la famille et de la défense du plus fragile, en l’occurrence l’enfant, que je porte indéfectiblement en politique depuis toujours. La gauche porte une idéologie que je condamne. Ce n’est pas nouveau“.