Christine Boutin condamnée en appel après avoir qualifié l’homosexualité d'”abomination”
L'histoire se répète pour Christine Boutin qui vient ainsi de nouveau d'être condamnée par la justice pour des propos tenus sur l'homosexualité. L'ancienne ministre devra s'acquitter d'une amende plus lourde que la précédente.
En avril 2015, l’ex-présidente du Parti chrétien-démocrate Christine Boutin avait accordé un entretien à la revue Charles dans lequel elle qualifiait l’homosexualité d’“abomination”. Ce sont ces propos qui lui auront valu, en décembre dernier, d’être condamnée à 5.000 euros d’amende.
Plus précisément, l’ancienne ministre avait déclaré : “L’homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n’est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné“. Suite à cette première condamnation rendue par la 17e chambre correctionnelle du TGI (tribunal de grande instance) de Paris pour “provocation publique à la haine ou à la violence”, Christine Boutin aura signifié son souhait d’en faire appel.
Homosexualité, une “abomination” : amende confirmée pour Boutin
Et en ce mercredi, la cour d’appel de Paris a finalement confirmé ce verdict. L’amende de 5.000 euros dont avait écopée Christine Boutin en première instance a été maintenue, une somme à laquelle il convient d’ajouter 2.000 euros de dommages et intérêts que la politique va devoir verser aux associations s’étant constituées parties civiles dans cette affaire.
Parmi elles, l’Inter-LGBT qui, par voie de communiqué, “se félicite de cette décision et rappelle que les propos homophobes, lesbophobes, biphobes et transphobes sont répréhensibles et que nul n’est censé ignorer la loi”. Les associations Mousse et Le Refuge auront également droit aux mêmes sommes.
Des regrets exprimés en avril dernier
On rappellera qu’en avril dernier, sur les ondes de RMC, Christine Boutin avait tenté de faire machine arrière sur ses déclarations tenues un an plus tôt : “Je ne condamne absolument pas l’homosexualité, je dis que les homosexuels font ce qu’ils peuvent comme chacun de nous. Si j’ai pu blesser par mes propos des personnes homosexuelles, je le regrette profondément”.
Son avocat avait plaidé la relaxe de Christine Boutin, considérant ainsi que sa cliente n’avait fait que délivrer une “opinion” et que sa condamnation aurait “des conséquences énormes sur la liberté d’expression”.