Virus respiratoires ou Covid : les écouvillons enfoncés dans le nez bientôt une histoire ancienne grâce à une nouvelle méthode
Merci (avec un peu d'avance) aux médecins et des scientifiques rennais qui a testé avec succès la détection de virus respiratoires sur des mouchoirs usagés, et ça marche !
Il suffisait (presque) d’y penser ! Fini les écouvillons qui doivent pouvoir rentrer de 6 cm dans le nez du patient et atteindre le cavum, technique invasive qui ne faisait pas uniquement peur aux enfants…
Testé avec succès !
Des médecins et scientifiques rennais ont testé avec succès la détection de génomes viraux respiratoires sur mouchoirs usagés, en utilisant l’équipement standard des laboratoires d’analyses médicales, précise l’université de Rennes. Un brevet a été déposé avant l’élargissement des tests à plus grande échelle. Publication dans Emerging Infectious Diseases (mars 2023).
Sur France 3, le chef du laboratoire de virologie du CHU de Rennes, Vincent Thibault, a précisé : “Je suis un admirateur des exploits de la police scientifique. Je me suis dit que si aujourd’hui les enquêteurs parviennent à détecter des fragments d’ADN sur des prélèvements vieux de plusieurs années, pourquoi ne serait-il pas possible de déceler des génomes de virus respiratoires sur des mouchoirs usagés, vieux de quelques jours ?“…
D’autres équipes ont publié des résultats qui confirment la faisabilité générale de cette approche
Ni une ni deux, les équipes ont commencé les tests avec des mouchoirs avec un grand succès : “Tous les mouchoirs ont permis de détecter le SARS-CoV-2, et pour deux tiers d’entre eux, de manière plus tranchée que par la RT-PCR (tube)”, explique le spécialiste.
On pourra se moucher, conditionner le mouchoir en sachet et l’expédier à un laboratoire pour analyse
“Si les résultats de l’étude sont confirmés, on pourra se moucher, conditionner le mouchoir* en sachet et l’expédier ou le remettre à un laboratoire pour analyse, avec la même fiabilité qu’un écouvillonnage… et sans les inconvénients de cette méthode ressentie comme désagréable, notamment par les enfants”.
Les chercheurs concluent que l’analyse des mouchoirs usagés présente un réel intérêt
Au final, les chercheurs concluent que ‘l’analyse des mouchoirs usagés présente un réel intérêt pour la surveillance de la circulation des virus respiratoires, en particulier dans certaines communautés”, ce qui permet de “renforcer les mesures barrières et limiter le recours aux antibiotiques’.
*Les mouchoirs testés ont été pour certains envoyés par courrier, conservés plusieurs jours et jusqu’à 6 mois à température ambiante : le génome viral y est resté détectable.
- Testé avec succès !
- D’autres équipes ont publié des résultats qui confirment la faisabilité générale de cette approche
- On pourra se moucher, conditionner le mouchoir en sachet et l’expédier à un laboratoire pour analyse
- Les chercheurs concluent que l’analyse des mouchoirs usagés présente un réel intérêt