Versailles : un ex-avocat jugé pour viol et agressions sexuelles
Sidney Amiel, ancien avocat du barreau de Chartres, est jugé à partir d'aujourd'hui par la cour d'assises de Versailles pour viol et agressions sexuelles. Des accusations niées par le magistrat.
C’est en ce mardi 6 juin 2017 que débute le procès de Sidney Amiel, ancien avocat du barreau de Chartres et jugé par la cour d’assises de Versailles pour viol et agressions sexuelles. Des faits s’étant produits entre 2003 et 2010 à l’encontre de cinq femmes incluant la belle-fille du prévenu, âgée de 13 ans.
La première plainte déposée a été celle de Nadia, en 2010. Elle avait 31 lorsqu’elle est venue voir l’avocat dans l’espoir d’obtenir réparation auprès des prud’hommes suite à un licenciement dont elle venait de faire l’objet. Citée par Franceinfo, elle raconte que le contact avec Sidney Amiel a fini par la mettre dans l’embarras : “Juste avant mon procès […] il est différent. Il m’a touché, il m’a embrassé de force. Il m’a emmené sur un canapé, et a tenté de m’allonger. Moi, je ne dis rien, je veux juste sortir en vie de son bureau”.
Jugé pour viol et agressions sexuelles : l’avocat suspendu en 2011
Après que Nadia a sollicité la justice sur l’agression dont elle estime avoir été victime, une trentaine de femmes, collaboratrices comme clientes, ont elles aussi témoigné de faits semblables commis à leur égard et ce pendant plus de 20 ans. La plupart d’entre eux sont cependant bien trop anciens aujourd’hui pour être pleinement considérés par la loi.
Et si Sidney Amiel a été suspendu de ses fonctions en 2011, Nadia pense que cette décision aurait dû intervenir bien plus tôt : “Plusieurs bâtonniers ont été entendus. Ils ont tous dit qu’ils savaient mais qu’ils ne pouvaient rien faire, car les personnes ne voulaient pas porter plainte. C’est la loi du silence, la loi du plus fort”.
L’avocat estime être victime de jalousies
Pour l’ancien avocat, ces accusations seraient le fruit de jalousies et de rancœurs. Son représentant Me Frédéric Landon évoque un homme “tactile” mais ne franchissant pas la ligne jaune : “C’est un homme classique, donc c’est un homme qui aime les femmes. Il est très tactile, mais ça n’a aucune connotation sexuelle”.
Au terme de ce procès, appelé à durer trois semaines, Sidney Amiel pourrait être condamné à une peine maximale de 15 ans de prison.