Vente des carburants à perte : “Baisser nos prix supposerait de remonter les prix de l’alimentaire ou de la consommation courante” assure Leclerc

Un automobiliste faisant le plein d'essencePixabay
Le projet de loi autorisant les distributeurs à vendre à perte semble mal engagé face aux refus des acteurs de la Grande distribution.
Si le texte doit bientôt passer à l’Assemblée il n’est pas certains qu’il soit déjà ‘enterré’, la majorité des distributeurs refusant conjointement de vendre à perte*. En effet, les patrons de Carrefour, Système U, Intermarché, TotalEnergies ou encore E.Leclerc ce matin sur Europe 1 ont annoncé qu’ils ne vendraient pas de carburants à perte.
C’est une très mauvaise idée (Michel-Édouard Leclerc)
Au final, l’idée de la première ministre, Élisabeth Borne, de vendre le carburant à perte a du plomb dans l’aile…A l’Assemblée nationale, le PDG de Carrefour a été clair : “Nous ne vendrons pas à perte, parce que nous ne pouvons pas vendre à perte”, a-t-il assuré face aux députés membres de la Commission des affaires économiques.
Nous ne savons pas vendre à perte (Michel-Édouard Leclerc)
Même chose ce matin pour Michel-Édouard Leclerc invitée par Laurence Ferrari dans l’émission Punchline : “Tout d’abord, l’ensemble des distributeurs a répondu négativement. D’abord parce que nous ne savons pas vendre à perte et si tel était le cas, cela induirait de remonter les prix de l’alimentaire ou de la consommation courante ce qui semble impossible pour le pouvoir d’achat des consommateurs“.
Nos propres salariés perdraient leur pouvoir d’achat
Et le patron des Centre Leclerc d’enfoncer le clou : “Vendre de l’essence à perte aurait des conséquences financières importantes sur le groupe, à commencer pour les salariés qui perdraient leur pouvoir d’achat ; pour eux ça veut dire pas de participation, pas d’intérêt, pas de prime, ce n’est pas une bonne chose“….
Sur franceinfo, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a ajouté : “On ne fait rien miroiter mais on va faire le maximum pour les consommateurs, les Français. On mobilise aujourd’hui les entreprises et ce n’est pas la seule mesure mais juste un outil supplémentaire”.
* En France, l’interdiction de vendre à perte existe depuis 1963.