Carburants : la vente à perte bientôt autorisée de manière temporaire

Photo d'illustration. Un pistolet à essence. Pixabay
La mesure, annoncée dans un premier temps par Elisabeth Borne, sera effective au début du mois de décembre.
Ce matin, Bruno Le Maire était l’invité des Quatre Vérités dans Télématin sur France 2. Le ministre de l’Economie a précisé la mesure annoncée par Elisabeth Borne.
Ainsi, la possibilité pour les distributeurs de vente à perte du carburant sera effective au début du mois de décembre, peut-être dès le 1er jour.
“Des résultats tangibles pour les Français”
Samedi, la Première ministre avait donc promis :
Avec cette mesure inédite, nous aurons des résultats tangibles pour les Français sans subventionner le carburant.
Et ainsi, Bruno Le Maire a confirmé ce matin : “Ce sera effectif à partir de début décembre, j’espère le 1er décembre, puisque le texte de loi sera examiné à l’Assemblée début octobre”.
Une vente à perte interdite depuis 60 ans
Pourquoi passer par la loi ? Car vendre à perte est interdit depuis 1963. Bruno Le Maire n’a pas souhaité préciser de quelle ampleur sera la baisse du prix en station-service, afin de ne pas “s’engager sur un chiffre [qu’il] n’est pas certain de tenir”.
Cependant, il espère “trouver, en fonction de ce que les distributeurs peuvent faire, du carburant moins cher partout en France”. Et, a-t-il encore indiqué, “Globalement, notre méthode est d’engager tout le monde dans cette lutte contre l’inflation. L’État ne peut pas porter à lui seul le coût de l’inflation, sinon cela va creuser le déficit”.
D’autres mesures écartées
La mesure devrait perdurer pendant quelques mois. Mais la Première ministre a écarté les propositions de l’opposition, laquelle demandait soit une ristourne comme en 2022, soit une baisse de la taxation de l’essence pour faire face à la flambée des prix du carburant qui ont atteint la barre de deux euros le litre.
En ce qui concerne la vente à perte, celle-ci était réclamée par les grandes enseignes. Une demande entendue donc par le gouvernement, à savoir vendre le carburant en dessous du prix d’achat. Et si l’ampleur de la baisse n’est pas encore connu, la marge de manœuvre sera assez faible, les taxes représentant 60 % du prix de vente.