Vendée : condamnés pour avoir tabassé leur voisin qu’ils croyaient pédophile car écoutant du Pierre Perret
Mercredi, le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne, en Vendée, a condamné deux hommes de 33 et 46 ans à de la prison ferme pour avoir tabassé leur voisin au motif qu'ils le pensaient pédophile, car écoutant du Pierre Perret à un volume élevé.
Il y a des raccourcis qui ne s’expliquent pas, encore plus quand on ne discerne aucun lien. Les faits remontent au samedi 24 août dernier et s’étaient déroulés au Château-d’Olonne, en Vendée. Dans le voisinage, une rumeur courait qu’un pédophile habitait dans ces lieux. Ce jour-là, deux hommes de 33 et 46 ans, voisins de ce suspect, ont décidé d’attendre que leur homme, âgé de 54 ans, rentre à son domicile pour s’en prendre à lui. France Bleu souligne que le duo était en état d’ivresse.
Tabassé parce qu’on le croit pédophile, il reçoit 20 jours d’ITT
Le quinquagénaire a été tabassé à coups de poing et de pied, avant que l’arrivée d’une voisine ne fasse fuir les agresseurs. La victime s’est rendue aux urgences pour quatre côtes cassées, des fractures et un œil au beurre noir. 20 jours d’interruption totale de travail (ITT) lui ont été prescrits, et l’homme d’avoir porté plainte. Devant la justice, les deux mis en cause ont appris par le président du tribunal que jamais la victime n’avait été impliquée dans des faits de pédophilie.
La rumeur serait née de l’épouse de la victime
Quand il a été demandé aux prévenus de donner l’origine de la rumeur, l’un d’eux a répondu : “C’est parce que j’ai couché avec sa femme, c’est elle qui me l’a dit”. Et l’autre d’avoir ajouté, comme si ses propos avaient matière à confirmer ces soupçons de pédophilie : “Il écoute Pierre Perret très fort, la chanson Vous saurez tout sur le zizi, il le met très fort et tout le monde l’entend dans l’immeuble”. Les accusés ont nié les violences, une position que plusieurs témoins de la scène ont mise à mal. Au final, le tribunal correctionnel des Sables-d’Olonne a condamné ces deux hommes à 5 et 6 mois de prison ferme avec mandat de dépôt. Une peine assortie de sursis avec mise à l’épreuve ainsi que d’une obligation de soins et de travail. Les prévenus sont de même défendus de retourner vivre aux Sables-d’Olonne au terme de leur condamnation, “afin qu’ils ne croisent pas la victime quand elle fait ses courses”.