Valence : des panneaux installés pour “rappeler à l’ordre” les clients de prostituées
La ville de Valence vient d'annoncer l'installation de quatre grands panneaux sur l'un de ses sites. Leur but est de "rappeler à l'ordre" les clients de prostituées. Les contrevenants ne s'exposent toutefois pas à des "poursuites pénales au sens strict" du terme.
Jeudi, la ville de Valence (Drôme) a annoncé l’installation de quatre grands panneaux sur l’un de ses sites, le parc de l’Épervière. Des panneaux appelés à dissuader les clients de prostituées d’avoir recours aux services de ces travailleuses du sexe.
Les messages visibles et lisibles sur ces affiches sont les suivants : le premier panneau rappelle qu’“acheter un acte sexuel est interdit par la loi et passible d’une amende de 1.500 euros”. Le deuxième prévient que “le site est équipé de caméras permettant la vidéoverbalisation”, quand le troisième signifie que “l’amende est envoyée directement” chez le contrevenant.
Prostitution à Valence : le maire entend lutter pour “endiguer ce phénomène”
Par voie de communiqué, le maire de Valence Nicolas Daragon cité par Le Parisien évoque une lutte progressive contre la prostitution via ce dispositif : “Nous n’allons pas éradiquer le problème du jour au lendemain, j’en ai conscience. Mais l’idée est de systématiser les verbalisations pour essayer d’endiguer ce phénomène”.
Et d’ajouter : “J’ose espérer que le dispositif de dissuasion que nous mettons en place sera donc particulièrement efficace”.
Pas de “poursuites pénales au sens strict”
À la mairie, on souligne bien que “le dispositif de vidéoverbalisation permet d’utiliser les caméras pour relever et verbaliser les infractions au Code de la route”, et que “concernant les achats d’actes sexuels : la procédure est transmise par la ville au procureur de la République”.
De son côté, le procureur de Valence Alex Perrin affirme que les procédures lancées à l’encontre de clients de prostituées sous sa responsabilité n’ont “pas été établies par le biais” de la vidéoverbalisation. Il déclare de même que le contrevenant s’expose à une “contravention de 5e classe” dont ne découlent certes pas de “poursuites pénales au sens strict” du terme, mais “des rappels à la loi ou des alternatives aux poursuites”.
Depuis le début de l’année, 94 procédures ont été lancées et plus de 150 verbalisations dressés à l’encontre de clients de prostituées sur le site de l’Épervière.