Val-d’Oise : 7 ans de prison pour avoir transmis le virus du sida alors qu’il se savait séropositif
Jeudi soir, le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné un homme de 30 ans à sept ans de prison pour avoir inoculé le virus du sida à quatre femmes alors qu'il se savait séropositif.
L’affaire avait débuté en août 2017, quand une adolescente de 15 ans avait décidé de déposer plainte en compagnie de sa mère. Cette jeune fille affirmait avoir rencontré un homme d’une vingtaine d’années originaire du Val-d’Oise, quelques semaines plus tôt, et qu’après avoir consenti à des rapports non protégés avec lui, elle avait appris sa séropositivité lors d’une IVG.
C’est en janvier 2018 que l’homme avait été placé en garde à vue, et l’enquête d’avoir révélé que l’adolescente de 15 ans n’était pas la seule victime ici, relate Le Parisien. L’homme avait de nombreuses partenaires, rencontrées sur des plates-formes de rencontre en ligne, et trois autres femmes d’avoir été contaminées par le VIH par sa faute.
Séropositif, il transmet le sida lors de rapports non protégés : “c’était l’homme de ma vie”
Sur ces trois victimes, qui se sont portées partie civile, l’une est aujourd’hui atteinte d’un retentissement post-traumatique élevé et est suivie en psychothérapie. Elle portait énormément d’espoir pour l’avenir de sa vie amoureuse après sa rencontre avec l’individu : “Il est la première personne qui m’a dit je t’aime. Il y avait tellement d’amour. Il voulait des enfants, le mariage… Pour moi, franchement, c’était l’homme de ma vie.”
Une autre se sent coupable et redoute que cet homme sévisse de nouveau : “Je l’ai vu 4 fois et il me condamne à vie. Et s’il est libéré, il continue ?” À la barre, elle a évoqué “ces médicaments que je dois prendre tous les soirs et que je cache à mes amis lorsque je pars en vacances”.
Une victime a songé à se suicider
Une autre femme contaminée par le prévenu a été contrainte d’abandonner son travail auprès d’enfants. Désormais en arrêt maladie, elle a reconnu avoir envisagé de mettre fin à ses jours. L’accusé a quant à lui déclaré avoir agi dans le déni et qu’il ne se soignait pas même s’il se doutait qu’il était séropositif.
Jeudi soir, le tribunal correctionnel de Pontoise a condamné l’homme aujourd’hui âgé de 30 ans à sept ans de prison, une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire. Une fois libéré, il sera soumis à des soins et à une obligation d’indemniser ses victimes, sous peine d’écoper de deux ans d’emprisonnement supplémentaires. Son nom est d’autre part désormais inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).