Val-d’Oise : 20 ans de réclusion criminelle pour avoir brûlé vive sa fiancée qui voulait le quitter
Vendredi, la cour d'assises de Pontoise a condamné un homme de 34 ans à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir, en 2007, brûlé vive sa fiancée qui voulait le quitter. Une victime ayant depuis subi de nombreuses greffes.
C’est à 20 ans de réclusion criminelle qu’un homme de 34 ans ans a été condamné, vendredi, par la cour d’assises de Pontoise (Val-d’Oise). Laquelle l’a ainsi reconnu coupable d’avoir brûlé vive sa fiancée qui voulait la quitter. L’homme avait tenté de maquiller les faits en accident de voiture.
Ces faits, rappelés par Ouest-France, remontent au 9 novembre 2007. Il était peu avant minuit et la voiture du mis en cause, alors âgé de 22 ans, avait percuté une arbre sur une route du département. En sortant de l’habitacle, nous dit-on, la fiancée du conducteur, 22 ans, avait pris feu. La jeune femme survivra après avoir dû subir un certain nombre de greffes.
Il aurait fait une sortie de route délibérée, aspergé d’essence puis incendié sa fiancée
L’automobiliste était quant à lui ressorti de ce choc sans la moindre blessure. Il était depuis soupçonné d’avoir aspergé sa fiancée d’essence et de lui avoir mis le feu après avoir délibérément opéré une sortie de route. La jeune femme venait ainsi de rencontrer un autre homme et souhaitait visiblement mettre un terme à son actuelle liaison.
Un homme décrit comme “manipulateur” et “maladivement jaloux”
Jeudi, l’avocat général Me François Pucheux a parlé d’un prévenu “manipulateur”, “maladivement jaloux” et n’hésitant pas à espionner sa compagne dont il redoutait le départ. “Un cocktail de passions et de manies l’ont conduit à ce scénario si complexe”, a-t-il poursuivi, avant d’ajouter qu’à son sens, la jeune femme était censée périr dans l’incendie selon le scénario qu’aurait mis en place son compagnon d’alors.
Bien que l’origine de l’incendie n’a jamais pu être établie de manière précise, “faute de données et de constats suffisamment fiables et complets”, l’avocat général est persuadé que l’accusé a “attiré sa fiancée dans un traquenard, simulé un accident, tenté de l’achever à deux reprises”. Le prévenu, incarcéré pendant presque sept mois en 2009, comparaissait ici libre.
Me Claude Llorente, qui le défendait, avait prévenu la cour : “Vous commettez un crime judiciaire si vous le condamnez”. Le prévenu n’a jamais cessé de nier son innocence, prétendant que la jeune femme avait pris feu sans qu’il en soit impliqué, expertises privées à l’appui.