Vaccination : un débat national à l’automne annonce Touraine
La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé la tenue, à l'automne prochain, d'un débat national centré sur la politique de vaccination, avec pour but de rassurer les Français sur le sujet.
En mars dernier, le Conseil constitutionnel maintenait la vaccination obligatoire en France après avoir été appelé à délivrer une décision sur ce sujet. Cette demande fut la principale conséquence du refus d’un couple de l’Yonne de faire vacciner leurs deux enfants, en raison entre autres d’une supposée dangerosité des injections.
Et alors que le mois suivant, près 80% des Français s’étaient prononcés en faveur de la vaccination à l’occasion d’une étude de l’Inpes (Institut de prévention et d’éducation pour la santé), la défiance envers les vaccins est encore présente. Pire, elle apparaît même plus importante qu’ailleurs selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, laquelle s’est récemment exprimée sur ce point au Parisien / Aujourd’hui en France.
Débat national sur la politique de la la vaccination : à l’automne selon Marisol Touraine
“Le doute est beaucoup plus élevé en France que dans la plupart des pays européens.” Un constat ayant amené la ministre à souhaiter un “débat” d’ordre national. Ce dernier, nous dit-elle, aura lieu à l’automne prochain, après que la députée PS de Seine-Maritime Sandrine Hurel aura remis au gouvernement son rapport sur la politique vaccinale. Mme Touraine a promis une “complète transparence” dans ce débat, en dépit de conditions demeurant “à fixer”. En ajoutant ainsi que “ne rien cacher est la meilleure manière de combattre ceux qui jouent sur des peurs scientifiquement infondées“.
La ministre de la Santé annonce une “complète transparence”
Marisol Touraine a rappelé que l’importance de la vaccination ne se joue pas uniquement au niveau d’un seul individu : “Se vacciner n’est pas un geste de confort, ni uniquement un choix individuel. C’est un enjeu collectif.” En rappelant de même que “les premières victimes du refus de vaccination sont les populations les plus fragiles, enfants, personnes âgées”, la ministre de la Santé a alerté du risque lié à cette non-acceptation de la vaccination. Celui “de voir réapparaître certaines maladies contagieuses et mortelles, qui ont aujourd’hui complètement disparu”.