Urgences : il y a un risque de surmortalité pour les patients qui ont attendu au moins une nuit sur un brancard

Une des entrées du CHU de Rouen.Capture écran Google Maps.
Nos confrères de France Inter ont consulté les résultats d'une étude présentée, jeudi, au Congrès des urgentistes.
1598 patients âgés de plus de 75 ans ont été surveillés entre le 12 et le 14 décembre de l’année dernière
Aux urgences, si un patient de plus de 75 ans passe la nuit sur un brancard, ses chances de mourir augmentent de 50% révèle une dernière étude présentée au Congrès des urgentistes. Globalement, plus le temps passé sur un brancard augmente, plus les patients âgés risquent la mort.
Plus le temps passé sur un brancard augmente, plus les patients âgés risquent la mort
Pour cette étude, 1598 patients âgés de plus de 75 ans ont été surveillés entre le 12 et le 14 décembre de l’année dernière. Pour cette enquête, il y a eu 2 groupes distincts : d’un côté, 707 personnes ont passé au moins une nuit sur un brancard, dans l’autre, 891 patients ont pu bénéficier d’un lit dans un service standard avant minuit le jour de leur admission à l’hôpital.
Les patients âgés présentant une autonomie limitée, ont près de 2 fois plus de risques de décéder s’ils passent une nuit sur un brancard
Pour le médecin urgentiste à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, Yonahan Freund, les résultats de cette étude sont édifiants : “Les résultats sont remarquables ! La surmortalité s’élève à 46%, soit presque 50%, pour les patients ayant passé une nuit sur un brancard aux urgences. Pire encore, si nous nous concentrons spécifiquement sur les patients âgés présentant une autonomie limitée, donc plus vulnérables, ces patients-là ont près de deux fois plus de risques de décéder s’ils passent une nuit sur un brancard plutôt que dans un lit d’hospitalisation classique“.
En France il y a une véritable et inquiétante saturation de la prise en charge des patients
Face à une saturation de la prise en charge des patients (urgences totalement débordées, manque de cabinets médicaux, de médecins, de soignants, etc), les revendications se multiplient. Les professionnels du secteurs attendent toujours des mesures fortes et rapides des autorités.
- 1598 patients âgés de plus de 75 ans ont été surveillés entre le 12 et le 14 décembre de l’année dernière
- Plus le temps passé sur un brancard augmente, plus les patients âgés risquent la mort
- Les patients âgés présentant une autonomie limitée, ont près de 2 fois plus de risques de décéder s’ils passent une nuit sur un brancard
- En France il y a une véritable et inquiétante saturation de la prise en charge des patients