Une ville espagnole frontalière s’impose comme l’eldorado des courses à prix mini

Image d'illustration. Hyper supermarcheADN
À quelques kilomètres seulement de la frontière française, une ville espagnole attire de plus en plus de visiteurs séduits par ses magasins à prix cassés. Son accès facile en fait une destination privilégiée pour les amateurs de bonnes affaires.
Tl;dr
- Essence et courses bien moins chères à Irun qu’en France.
- Frontaliers économisent jusqu’à 100 € par mois.
- Proximité facilitée, bientôt renforcée par un RER transfrontalier.
Irun, nouvelle destination des frontaliers français
Dans le contexte actuel de hausse des prix, une réalité s’impose : nombre d’habitants du Pays basque français choisissent désormais de traverser la frontière pour leurs achats du quotidien. Depuis Hendaye, il suffit de dix minutes à peine en voiture pour rejoindre Irun, une ville espagnole où l’écart de prix défie la concurrence française, en particulier sur le carburant et les produits alimentaires. Ce mouvement détourne même les consommateurs d’Andorre, pourtant réputée pour ses bonnes affaires, mais plus difficilement accessible.
Des écarts qui sautent aux yeux
Sur place, impossible de ne pas remarquer l’avantage côté espagnol. Prenez les stations-service : chez Alcampo, le litre de gazole s’affiche à seulement 1,299 €, contre environ 1,65 € en France. Le SP95 atteint 1,339 €, soit près de 20 % d’écart. Pour un plein standard de 50 litres, l’économie dépasse les 7 €. Ces chiffres n’ont rien d’anecdotique pour ceux qui font l’aller-retour chaque semaine ; à la longue, cela représente un budget non négligeable.
Des paniers plus légers… pour le portefeuille
Les économies ne se limitent pas à la pompe. Les enseignes comme Mercadona, leader espagnol des supermarchés avec ses marques distributeur reconnues, ou encore Alcampo, réputé pour ses rayons frais et ses spécialités basques, attirent une clientèle fidèle venue du côté français. Selon l’Organisation des Consommateurs espagnole, un panier type coûte en moyenne 13 % de moins qu’en France : lait à 1,02 € le litre, douzaine d’œufs à 2,99 €, pain de 500 g à 1,37 €. Pour une famille française habituée à franchir la frontière chaque semaine, cela peut signifier :
- 20 à 30 € économisés hebdomadairement sur les courses alimentaires ;
- soit plus de 100 € par mois selon les habitudes.
Tout cela se joue dans le complexe commercial du Parque Comercial Txingudi — parkings gratuits appréciés pour charger facilement ses emplettes.
Bientôt un accès encore plus simple
Si la voiture reste privilégiée pour transporter packs d’eau et autres achats volumineux (le train met certes cinq minutes entre Hendaye et Irun mais séduit peu), la proximité géographique rend ce « tourisme d’achat » quasi instantané. L’ambiance conviviale se poursuit jusque sur la place d’Urdanibia lors du marché du samedi : fromages de brebis, charcuteries ou piments basques sont autant d’occasions d’échanges entre frontaliers et locaux dans une atmosphère trilingue.
À noter que cette dynamique devrait encore s’amplifier : le futur RER basco-landais, projet en cours, promet de relier directement les deux villes. Une liaison qui risque fort d’entériner définitivement le statut d’Irun comme eldorado du pouvoir d’achat transfrontalier.