Une nouvelle plateforme pour accompagner les mineurs victimes ou témoins d’agressions et de harcèlement

Image d'illustration. Interface de plateforme en ligne de soutienADN
Une nouvelle plateforme vient d’être lancée pour accompagner les mineurs confrontés à des situations d’agressions ou de harcèlement. Elle s’adresse aussi bien aux victimes qu’aux témoins, afin de leur fournir écoute, soutien et informations adaptées.
Tl;dr
- Nouveau tchat sécurisé pour mineurs victimes de violences.
- Disponible 24h/24, équipe policière formée dédiée.
- 160 000 mineurs touchés annuellement en France.
Un espace numérique inédit au service des jeunes victimes
Ce jeudi 20 novembre 2025, à l’occasion de la journée internationale des droits des enfants, un nouvel outil voit le jour. Sur le site www.masecurite.interieur.gouv.fr, la police et la gendarmerie déploient un espace numérique unique, spécialement pensé pour les moins de 18 ans confrontés à des situations de violence ou d’agression.
Le cœur du dispositif : un tchat sécurisé, accessible en continu, où les mineurs peuvent chercher de l’aide ou témoigner.
Un accompagnement spécialisé, accessible à tout moment
Plus d’une soixantaine de professionnels — une quarantaine de policiers et une trentaine de gendarmes — composent l’équipe chargée d’animer ce tchat. Tous ont reçu une formation spécifique ; certains étaient déjà impliqués dans la gestion des dossiers liés aux violences conjugales.
Cette nouvelle interface vise à offrir une écoute et un soutien confidentiel, adaptés à la sensibilité des plus jeunes. Comme le souligne le commissaire divisionnaire Stéphane Lapeyre, chef de la division d’accueil du numérique : « Il s’agit d’un espace dédié aux moins de 18 ans, avec un tchat, des contenus spécifiques et adaptés pour les orienter lorsqu’ils sont victimes ou témoins de violences, d’agressions, ou d’addictions ».
Confidentialité encadrée et priorité à la protection des mineurs
La question de la confidentialité demeure centrale. L’anonymat est garanti pour tous les utilisateurs ; toutefois, précise Stéphane Lapeyre, il pourra être levé uniquement si un danger imminent menace une victime : « notre priorité étant de les secourir avant tout ». Ainsi, les jeunes pourront dialoguer sans crainte, y compris ceux qui redoutent que leurs parents apprennent leur situation.
L’ampleur du phénomène en France
Le contexte n’est pas anodin : selon la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles (Ciivise), chaque année en France, près de 160 000 mineurs sont victimes de violences sexuelles.
Beaucoup hésitent encore à franchir le pas vers la parole — qu’il s’agisse d’enfants témoins de violences conjugales, victimes de cyberharcèlement ou encore touchés par des faits de « sextorsion ». Ce dispositif numérique ambitionne donc d’offrir une réponse concrète et adaptée à un besoin criant.