Violences sexuelles faites aux enfants : le gouvernement va lancer une campagne
Vendredi, le gouvernement lance une campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles faites aux enfants. Une initiative saluée par une association, qui appelle dans le même temps un "plan pérenne" sur le sujet.
À compter du vendredi 15 septembre prochain, soit dans deux jours, une campagne de sensibilisation sur les violences sexuelles faites aux enfants va s’inviter à la télévision, dans les salles de cinéma ou encore sur les réseaux sociaux. Il y a de cela un an, rappelle franceinfo, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) avait émis des préconisations allant dans le même sens.
Campagne sur les violences sexuelles sur les enfants : l’appel à un « plan pérenne »
Pour Anne Clerc, déléguée générale de l’association Face à l’inceste, cette initiative gouvernementale est louable pour au moins une raison : « Nous saluons la démarche de cette campagne puisqu’il n’y en avait pas eu depuis 2022, et notamment la mention de l’inceste dans des campagnes de prévention à l’attention du grand public, à des heures de grandes audiences. » Malgré tout, la question apparaît bien trop vaste pour être totalement explorée dans ce cadre restreint : « On propose un plan qui doit être pérenne, qui doit vraiment couvrir l’ensemble des besoins. Cela doit être un plan de prévention et de santé publique, il doit être récurrent, cela ne doit pas être une campagne unique. »
160 000 victimes chaque année en France
La déléguée générale de Face à l’inceste rappelle que chaque année en France, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles. En tout, cela représente 6,7 millions de jeunes âmes violées. « 3% des plaintes pour viol sur mineur aboutissent à la condamnation du mis en cause », souligne Anne Clerc. « On pose la question du fait que les enfants parlent et que l’on doit les protéger. Ce sont les parents qui doivent être responsables et rendre des comptes face à la parole des enfants. »
Des professionnels devant être « accompagnés » mais aussi « formés »
Pour que les cas de violences sexuelles sur enfants ne restent pas silencieux, l’association Face à l’inceste parle de professionnels ayant besoin d’être « accompagnés », mais avant tout « formés » : « On exige une formation initiale et continue de tous les professionnels qui sont en lien avec des enfants. Il faut que les médecins soient formés, que les enseignants soient formés, que tous ceux qui accompagnent les enfants soient formés pour mesurer la gravité de ces faits. »