Un océan caché sur Europe, lune de Jupiter, à l’origine du CO2

Europe, l'une des lunes de Jupiter.Galileo Project / JPL / NASA
Le télescope James Webb livre des indices sur la composition de l'océan caché de l'un des satellites naturels de Jupiter.
Nouvelle découverte pour le télescope spatial James Webb. D’après ses données, le dioxyde de carbone (CO2) détecté sur une des lunes de Jupiter, Europe, trouve sa source d’un océan situé sous une épaisse couche de glace.
Jusqu’ici, son origine n’avait pu être déterminée.
La surface d’Europe cartographiée
Deux équipes américaines se sont basées sur les données provenant de l’instrument d’observation dans l’infrarouge qu’embarque le télescope. Grâce à elles, ils ont pu dresser la carte d’Europe.
La plus importante quantité de dioxyde de carbone a été détectée dans une zone zone de 1.800 kilomètres de large, nommée Tara Regio. Elle est recouverte d’un “terrain chaotique”, avec des crêtes et de fissures. Ce terrain très accidenté pourrait être le fait d’une eau chaude de cet océan situé sous la glace, et qui fait fondre cette dernière.
Du sel de table sur Europe
Et cette même zone de Tara Regio a aussi révélé la présence de l’équivalent du sel de table que nous connaissons. Samantha Trumbo, planétologue à l’université américaine de Cornell et autrice principale de l’étude, a indiqué à l’AFP :
Désormais nous avons du CO2, du sel: on commence à en savoir un peu plus sur la chimie interne d’Europe.
Et l’autre étude, publiée comme l’autre dans Science, conclut aussi que “le carbone provient de l’intérieur d’Europe”. Elle est la destination de deux missions spatiales qui devront déterminer si cet océan est propice à l’apparition de la vie.
La sonde Juice
Au mois d’avril, la sonde Juice est partie explorer Io, Europe, Ganymède et Callisto, lunes de Jupiter. Elle survolera Europe par deux fois en 2032, pour y collecter d’autres informations. Cette mission est gérée par l’Agence spatiale européenne (ESA).
Une autre mission, Clipper cette fois menée par la Nasa, sera aussi chargée d’explorer ces lunes glacées. Elle s’élancera en 2024.