Un nouveau classique Disney s’apprête à être revisité en film d’horreur
Un classique bien-aimé de l’univers Disney s’apprête à connaître une transformation surprenante : il fera prochainement l’objet d’une adaptation cinématographique dans le genre de l’horreur, rejoignant ainsi la tendance actuelle des revisites effrayantes de grands succès familiaux.
Tl;dr
- Aladdin adapté en diptyque d’horreur par B22 Films.
- Le personnage appartient au domaine public, Disney ne peut agir.
- Le film explore le côté sombre du désir exaucé.
Un conte revisité à l’ère de l’horreur
À une époque où les grands classiques de l’enfance sont de plus en plus détournés par le cinéma d’horreur indépendant, le projet mené par B22 Films autour d’Aladdin ne laisse pas indifférent. Après les adaptations sanglantes de Peter Pan, Winnie l’Ourson, ou encore de Bambi, c’est désormais au tour du héros issu des « Mille et Une Nuits » d’être projeté dans un univers bien plus sombre que celui que nous a fait connaître Disney. La société américaine s’apprête à tourner, dès ce mois-ci dans l’Oklahoma, deux volets horrifiques intitulés « Aladdin » et « Aladdin’s Revenge », sous la houlette de Brent Bentman.
Domaine public : la parade face à Disney
Comment expliquer que ce projet puisse voir le jour sans intervention juridique de la part de Disney ? L’explication est simple : si la firme aux grandes oreilles a popularisé le personnage avec son film d’animation en 1992 et sa version live en 2019, Aladdin appartient au domaine public. Son origine remonte aux contes arabes du VIIIe siècle. Ainsi, tout réalisateur est libre d’explorer cet univers — même pour y injecter une dose massive d’hémoglobine.
L’envers du vœu exaucé : violence et subversion
Brent Bentman, qui signe le scénario et la réalisation, ambitionne d’aller beaucoup plus loin que la simple noirceur du Jafar imaginé par Disney. Au cœur de son récit, une jeune femme (interprétée par la « scream queen » Devanny Pinn) met la main sur une lampe magique offrant trois vœux — mais ceux-ci se retournent contre elle avec une violence inattendue. À ses côtés, on retrouvera notamment Billy Blair, déjà rompu à l’exercice du genre horrifique.
L’idée maîtresse ? Selon Bentman lui-même : « C’est avant tout une histoire sur le désir inassouvi, sur cette envie si forte d’obtenir quelque chose sans soupçonner les conséquences qui peuvent en découler. » Le film entend ainsi transformer Aladdin lui-même en antagoniste cruel, inversant totalement la figure héroïque traditionnelle.
Dérives et lassitude du public ?
Cependant, cette vague d’adaptations horrifiques suscite aussi l’interrogation. Les résultats critiques des précédents essais — à l’image du piètre 3% récolté par « Winnie the Pooh: Blood and Honey » sur Rotten Tomatoes ou des 43% obtenus par « Neverland Nightmare » — semblent témoigner d’un engouement qui s’essouffle. Reste à savoir si ce diptyque permettra réellement de renouveler l’intérêt autour des classiques revisités… ou s’il confortera la méfiance face à cette mode qui flirte volontiers avec la provocation.
On retiendra notamment :
- Domaine public : un bouclier légal pour réinventer sans limite.
- Sous-texte : réflexion crue sur les dérives du désir.
- Casting : figures reconnues du cinéma d’épouvante.
La sortie est annoncée pour 2026 ; curieux ou lassés n’auront qu’à patienter…