Ukraine : la diplomatie pour éviter l’escalade
Au lendemain de l'envoi par la Russie de plusieurs milliers de soldats en Crimée, la diplomatie internationale s'affaire.
Ce matin, la situation en Crimée, région autonome d’Ukraine, est toujours aussi grave. Le déploiement de plusieurs milliers de soldats semble placer les relations entre Russie et Occident dans une impasse. Il s’agit sans doute de la plus grave entre les deux blocs depuis la Guerre Froide. Le Kremlin a en effet voté samedi l’envoi de ses troupes armées pour “protéger ses intérêts et les populations russophones”.
Hier, le Premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, déclarait : “C’est l’alerte rouge. Ce n’est pas une menace, c’est en fait une déclaration de guerre à mon pays”.
Après l’euphorie du renversement de Ianoukovitch, la diplomatie internationale a connu un réveil plus que difficile ce weekend. Cette intervention a bien évidemment suscité d’innombrables réactions.
Crimée : la diplomatie internationale à l’oeuvre
Ce lundi, les ministres européens des Affaires étrangères se retrouvent à Bruxelles pour une nouvelle réunion de crise. Un peu avant la réunion, Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l’Otan, a déclaré : “Ce que fait la Russie en Ukraine viole les principes de la Charte des Nations unies. Cela menace la paix et la sécurité en Europe”.
Par ailleurs, 7 des pays membres du G8 ont annoncé suspendre les préparatifs prévus pour la prochaine réunion qui devrait avoir lieu en juin à Sotchi : “Nous prenons note du fait que les actes de la Russie en Ukraine vont à l’encontre des principes et des valeurs qui guident le G7 et le G8”.
Les États-Unis envisagent une exclusion de la Russie du G8
Les États-Unis, par la voix de leur secrétaire d’Etat John Kerry, parlaient samedi d’“invasion et d’occupation” de l’armée russe. Hier, le ton se voulait encore plus ferme. John Kerry a menacé la Russie d’isolement, en déclarant que Vladimir Poutine “pourrait ne pas avoir de G8 à Sotchi, il pourrait même ne pas rester au sein du G8 si cela continue”. Et aujourd’hui, ils demandent l’envoi d’observateurs de l’Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE).
La diplomatie russe et chinoise sur la même longueur d’ondes
Sergueï Lavrov et Wang Yi, chefs de la diplomatie russe et chinoise se sont entretenus par téléphone aujourd’hui. Ils vont, selon le ministère des Affaires étrangères russe, “poursuivre leurs contacts étroits sur ce thème”.
Poutine accepterait de discuter
Selon un porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel, Poutine aurait accepté la discussion, suite à une conversation téléphonique avec cette dernière. Acceptée aussi, la création d’un groupe de contact pour engager le dialogue politique.
Maintenant, le but de la diplomatie internationale est de parvenir à une fin de l’escalade militaire.