Ukraine et Russie frappées : neuf morts et près de 300 drones interceptés lors d’une nuit d’attaques

L’Ukraine et la Russie ont été de nouveau le théâtre de violentes attaques nocturnes, causant au moins neuf morts. Près de 300 drones ont été interceptés lors de ces raids aériens qui témoignent d’une intensification des hostilités.

Nouvelle escalade dans le conflit russo-ukrainien

Mardi matin, la tension s’est brutalement accrue entre L’Ukraine et la Russie. Les deux camps se sont accusés d’avoir mené des frappes aériennes « massives » sur leurs territoires respectifs. Côté russe, le bilan est d’au moins trois morts et huit blessés dans la région de Rostov, après une attaque visant notamment la ville portuaire de Taganrog et le district voisin de Neklinovsky.

Plus au sud, la région de Krasnodar, proche de la mer Noire, a également rapporté plusieurs frappes ukrainiennes d’envergure. Le ministère russe de la Défense affirme avoir abattu pas moins de 249 drones ukrainiens durant la nuit, un nombre particulièrement élevé depuis le début du conflit.

L’Ukraine sous pression : énergie ciblée et population éprouvée

Dans la capitale ukrainienne, les habitants ont été réveillés par une succession d’explosions à l’aube, alors qu’une alerte aérienne retentissait dans tout le pays. Selon les autorités locales, au moins six personnes ont perdu la vie dans deux immeubles touchés à Kiev. Ces frappes surviennent à un moment critique : avec l’hiver qui approche, les infrastructures énergétiques – centrales électriques et sites gaziers – font systématiquement l’objet d’attaques depuis l’offensive russe lancée en février 2022. Conséquence directe pour les civils : le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a annoncé des perturbations majeures dans la distribution d’eau et d’électricité.

De son côté, l’armée ukrainienne vise régulièrement des raffineries et dépôts pétroliers russes, ce qui alimente une spirale de représailles.

Négociations internationales tendues autour du plan Trump

Cette recrudescence de violence intervient alors que les discussions diplomatiques se heurtent à des obstacles majeurs. Dimanche encore, Ukrainiens, Américains et Européens se retrouvaient en urgence à Genève pour débattre du « plan en 28 points » proposé par le président américain Donald Trump. Ce projet, perçu comme très favorable à Moscou car il prévoit notamment une cession territoriale ukrainienne, fait l’objet d’un net rejet européen et embarrasse Kiev. La veille encore, Washington aurait exercé une forte pression pour faire accepter ses conditions. La porte-parole de la Maison Blanche a toutefois qualifié ces soupçons d’inclination pro-russe de « complètement fallacieuse ».

Parmi les éléments saillants des tractations actuelles :

• Refus catégorique par Moscou des amendements européens.
• Scepticisme persistant côté ukrainien.
• Craintes occidentales sur l’absence de garanties réelles.

L’Europe cherche une voie diplomatique fragile

Alors que la « Coalition des volontaires », réunissant les principaux alliés occidentaux de l’Ukraine, prévoit une nouvelle réunion ce mardi par visioconférence pour tenter de dégager un terrain d’entente, le président français Emmanuel Macron soulignait récemment la nécessité « d’introduire des éléments de dissuasion crédibles » afin d’éviter toute rechute du conflit.

Pour l’heure, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, tout en saluant quelques avancées diplomatiques, considère qu’il faudra « beaucoup plus » pour parvenir à une paix durable face à ce qui reste, selon ses mots, « le conflit le plus meurtrier en Europe depuis 1945 ».