Tunisie : l’état d’urgence levé après l’attentat de Sousse
La Tunisie vient de lever l'état d'urgence qui avait été décrété en juillet dernier suite à l'attentat de Sousse survenu le mois précédent.
À l’été dernier et suite à l’attentat de Sousse responsable de la mort de 38 touristes en juin, la Tunisie avait réinstauré l’état d’urgence dans la crainte de nouvelles attaques. Un état d’urgence réintroduit le 4 juillet et qui sera reconduit le 31 du même mois pour quelque soixante jours supplémentaires “après des consultations avec le chef du gouvernement et le président”.
Et le vendredi 2 octobre 2015, le pays a officiellement annoncé la levée de l’état d’urgence via un communiqué du président de la République Béji Caïd Essebsi partiellement rapporté par nos confrères de l’Express : “L’état d’urgence, annoncé le 4 juillet et prolongé le 31 juillet, se termine aujourd’hui sur tout le territoire.”
État d’urgence en Tunisie : levé en octobre après avoir été réintroduit et prolongé à l’été
Le porte-parole de la présidence Moez Sinaoui s’est quant à lui fait l’écho d’une unique déclaration sur le sujet : “[L’état d’urgence] avait été prolongé pour deux mois et cette période se termine” à minuit. Il aura toutefois également répondu positivement à une question qui lui demandait si la levée de l’état d’urgence représentait un témoignage de l’épisode d’accalmie sécuritaire actuellement constaté en Tunisie.
Des arrestations et des démantèlements ces dernières semaines
Pour rappel, l’état d’urgence autorise l’interdiction de réunions et de grèves “de nature à provoquer ou entretenir le désordre”, la fermeture provisoire de “salles de spectacle et débits de boissons” et la prise de “toute mesure pour assurer le contrôle de la presse et des publications de toute nature”. Il décrète aussi et surtout l’attribution de pouvoirs d’exception aux forces de l’ordre, ce qui avait été le cas en Tunisie huit jours après l’attentat de Sousse. Ce dernier s’est inscrit comme l’attaque la plus meurtrière qu’ait connue le pays. Walid Louguini, chargé de communication du ministère de l’Intérieur, a d’ailleurs rappelé les annonces émises ces dernières semaines par les autorités concernant l’arrestation de plusieurs dizaines de terroristes présumés et d’un total de 15 cellules démantelées depuis l’attentat du Bardo.