Tunisie : la police a identifié le kamikaze et dresse son parcours
La police tunisienne a pu identifier le kamikaze qui s'était fait exploser dans le bus de la sécurité présidentielle mardi dernier à Tunis. En plus de son identité, nous en savons désormais davantage sur son parcours.
Selon le ministère de l’Intérieur de la Tunisie, l’auteur de l’attentat suicide qui avait fait 12 morts est un jeune homme de 26 ans, vendeur ambulant, et qui résidait dans la banlieue de Tunis. Ce sont “les analyses biologiques finales” réalisées sur le 13ème cadavre déchiqueté qui ont permis de retrouver l’identité du kamikaze.
L’auteur de l’attentat suicide est un jeune tunisien
Le ministère de l’Intérieur tunisien a indiqué que le kamikaze se nomme Houssam Ben Hedi Ben Miled Abdelli. Il s’agit d’un tunisien qui allait fêter ses 27 ans le 10 décembre. Il vivait dans le quartier populaire de Daouar Hicher dans la banlieue de Tunis et était vendeur ambulant.
Mercredi, l’Etat Islamique avait revendiqué, via les réseaux sociaux, que l’auteur était Abou Abdallah al-Tounissi. A la revendication de l’Etat Islamique une photo était jointe montrant un jeune homme, le visage couvert, portant une ceinture d’explosif et levant le doigt. Il s’agit du troisième attentat d’envergure en Tunisie revendiqué par l’Etat Islamique après celui de Sousse en juin et celui du musée du Bardo en mars.
Le parcours du kamikaze
Selon le District de la Garde nationale tunisienne, l’auteur de l’attentat suicide aurait voyagé auparavant en Libye ou il se serait entraîné avant de rejoindre la Syrie pour combattre auprès de l’Etat Islamique. Il se serait alors vu confier la mission de réaliser un attentat suicide dans son pays natal.
Sa mère a indiqué que son fils s’était radicalisé lors du printemps arabe qui a touché la Tunisie. Elle indique par ailleurs qu’il serait parti plusieurs mois durant avant de revenir et de déclarer qu’il allait commettre un attentat à Tunis. Un de ses cousins indique que son oncle avait alerté les autorités de son comportement qui l’auraient arrêté puis relâché. Des voisins parlent d’un homme solitaire appelant à la rédemption ajoutant qu’il avait dernièrement passé beaucoup de temps dans sa cité sans que personne ne soupçonne qu’il puisse commettre un attentat.