Troyes : Le patron du parc d’attraction Nigloland agresse un journaliste
Philippe Gélis, le directeur du parc d’attractions Nigloland, s’est rendu à la rédaction du journal l’Est Éclair pour s’expliquer physiquement avec un journaliste à la suite d’un article démentant des rumeurs de risque d’attentat dans le parc.
Ce n’est pas pour offrir des barbes à papa que Philippe Gélis, le directeur du parc d’attraction Nigloland située à proximité de Troyes dans l’Aube, s’est rendu dans les locaux de la rédaction du quotidien l’Est Éclair, mais plutôt pour distribuer les marrons.
À la suite d’un article publié par le journal pour démentir des rumeurs persistantes d’attentats dans le parc d’attractions, M. Gélis s’est emporté et est venu agresser physiquement le rédacteur en chef du journal.
Rumeurs d’attentats sur les réseaux sociaux
Tout commence lundi 15 août lorsque le quotidien publie un article sur des rumeurs d’attentats qui viseraient le parc dans son édition du 15 août. Le papier, intitulé Folle rumeur à Nigloland, avait pour but de démentir ces rumeurs parties des réseaux sociaux, des visiteurs du parc ayant vu “des hommes suspects photographier des attractions”.
Philippe Gélis, n’apprécie apparemment pas cet article qui pourrait ternir l’image du parc. Il téléphone alors à la rédaction pour demander la suppression de l’article du site internet de l’Est Eclair et sa suppression de Google, une chose que le journal ne maîtrise évidemment pas.
P. Gélis sous contrôle judiciaire après l’agression d’un journaliste https://t.co/ZIv9crUC7V via @lesteclair pic.twitter.com/zmjku1pfNb
— l'est-éclair (@lesteclair) August 17, 2016
Coup de poing et ordinateur qui vole
Devant le refus du journaliste, Philippe Gélis décide d’employer les grands moyens et débarque à la rédaction pour s’expliquer avec les journalistes accompagnés de deux “gros bras”. Selon le quotidien, il se rend directement au bureau du rédacteur en chef, le ton monte et le directeur du parc lui aurait jeté alors un ordinateur au visage avant de l’attraper par le col et le frapper au visage selon des membres de la rédaction. La police, dont le commissariat se situe à proximité des locaux du journal, intervient rapidement et calme les esprits.
Philippe Gélis a été mis en examen pour violences avec préméditation et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Troyes dans la matinée du 17 août, son procès devrait intervenir en janvier. Philippe Gélis aurait démenti le coup de poing lors de sa garde à vue.