Treize internautes sont actuellement jugés dans le cadre du cyberharcèlement de Magali Berdah
Hier et ce mardi 13 personnes sont jugées (28 personnes au total sont renvoyées devant le tribunal correctionnel), elles sont soupçonnées d’avoir participé au cyberharcèlement de l'influenceuse Magali Berdah, patronne de l’agence de 'Shauna Events'.
Hier au tribunal correctionnel de Paris, l’influenceuse Magali Berdah a pris la parole pour le 1er jour du procès* pour harcèlement en ligne de la responsable de l’agence ‘Shauna Events’. Les 13 internautes comparaissent jusqu’au 5 décembre pour leur participation supposée à ce harcèlement aggravé.
J’étais à deux doigts de me jeter par la fenêtre (Magali Berdah)
La jeune femme évoque la haine qu’elle a subi à partir de mai 2022 sur les réseaux sociaux avec des milliers de messages injurieux mais également des menaces de mort. La voix chevrotante, Magali Berdah explique avoir ‘été à deux doigts de se jeter par la fenêtre’. Magali Berdah a dû déménager 2 fois, sa fille aînée a été déscolarisée.
26 hommes et 2 femmes parmi les prévenus
Elle dénonce une campagne de lancée par le rappeur Booba. Franceinfo indique que sur les 28 prévenus il y a beaucoup de profils variés. Il y a 26 hommes et 2 femmes, ils ont entre 20 et 49 ans et ont des métiers diverses : employée de banque, agent d’entretien, restaurateur, d’autres sont en recherche d’emploi. Ils sont disséminés sur l’ensemble du territoire français avec pour certains des casiers judiciaires vierges et pour d’autres des faits de violences et possession de stupéfiants.
Les sanctions peuvent aller jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende
Quelles peines risquent les prévenus ? Lorsqu’il s’agit de harcèlement en ligne, la peine encourue est de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende mais dans le cadre de harcèlement avec circonstances aggravantes, la sanction peut aller jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
L’impunité n’a pas sa place sur internet
Circonstances aggravantes pour une poignée d’individus : le cyberharcèlement a été commis « en raison de l’appartenance vraie ou supposée à une religion ». Pour ce qui est du rappeur Booba, il a été mis en examen début octobre pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire. Les investigations le concernant se poursuivent. Il a lancé une croisade contre ceux qu’il appelle les « influvoleurs » et leur agence.
* Il y aura 3 procès qui correspondent à 3 vagues d’interpellations.
Au procès des cyber-harceleurs de Magali Berdah : « Se faire menacer d’être décapitée et violée, cela ne fait partie d’aucun métier » https://t.co/pw1wCNtgKs
— Le Monde (@lemondefr) November 27, 2023