Toulouse : soupçonné de violences sur son épouse, il attaque un policier, qui le blesse mortellement
Vendredi soir à Toulouse, un homme de 47 ans est mort après avoir reçu le tir d'un policier. Le fonctionnaire avait ainsi réagi alors que le quadragénaire s'élançait en sa direction armé d'un couteau.
Nos confrères de La Dépêche du Midi révèlent des faits ayant débuté vendredi soir à Toulouse (Haute-Garonne) aux alentours de 23h00. Une dispute conjugale venait d’éclater dans un appartenant d’une résidence. Craignant visiblement pour sa vie, une femme a alerté les autorités. Une première patrouille est intervenue. Nelson Bouard, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), indique que “madame, qui est la titulaire du bail, souhaitait qu’il [NDLR : son compagnon] s’en aille. Les choses s’éternisaient, l’homme parlementait en rassemblant ses affaires. Il était très probablement alcoolisé. Un deuxième équipage a ensuite été appelé”.
Avec un couteau, il fonce sur un policier, qui tire alors en riposte
La présence de quatre policiers présents n’a apparemment pas convaincu l’individu de se retirer au plus vite. C’est alors que, armé d’un couteau, il s’est élancé vers l’un des fonctionnaires. Un coup de feu a alors été émis. “C’est le policier de la brigade canine attaqué qui a tiré en riposte”, souligne le directeur Bouard. Blessée à l’abdomen, la victime de 47 ans a fait l’objet de tentatives de ranimation de la part des pompiers et du SAMU. Le procureur de la République à Toulouse Dominique Alzeari rapporte que le quadragénaire “est malheureusement décédé sur place”, en détaillant les circonstances des violences : “Il était déjà très vindicatif. Et d’un coup, il a surgi, couteau à la main avant de s’en prendre délibérément aux forces de l’ordre à très courte distance. Il a exprimé ses intentions dans les termes que je vous laisse imaginer et l’un des policiers directement menacés a fait feu”.
La victime déjà connue des autorités, le maître-chien entendu
“J’ai co-saisi le SRPJ et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour procéder aux investigations qui seront approfondies et forcément objectives pour comprendre le déroulé des faits. Même si le contexte paraît clair et cohérent, sans préjuger de quoi que ce soi”, ajoute le procureur. Le DDSP déclare quant à lui que “la victime était déjà défavorablement connue des services de police et de la justice pour des faits de violences conjugales. Parfois pour des altercations très violentes et malheureusement, récurrentes”. Durant la nuit, le policier impliqué dans le coup de feu a été entendu dans le cadre d’une audition libre.