Toulouse : une mère jugée pour avoir isolé son enfant dans une cave des jours durant
Une mère de famille a été reconnue coupable par le tribunal correctionnel de Toulouse de faits de maltraitances commis sur son fils de 11 ans. Sa génitrice l'avait ainsi enfermé plusieurs jours dans une cave suite à son "agressivité" débordante.
C’est une mère visiblement dépassée par les évènements qui a récemment comparu devant le tribunal correctionnel de Toulouse. Une femme accusée de faits de maltraitances sur son fils de 11 ans qu’elle a ainsi isolé dans une cave des jours durant, ne lui laissant qu’une bouteille et une bassine pour faire ses besoins.
Dans des propos relatés par ladepeche.fr, la maman reconnaît ses torts tout en soulignant la difficulté de gérer le caractère agressif de son enfant : “Mon fils a plus de 140 de QI. Il est beau, bon et gentil mais il recherche le rapport de force en permanence. Ce qu’il fait est en complet décalage avec ce qu’il est. Mais mon système éducatif n’était pas le bon : c’est lui qui souffre le plus”.
Un enfant enfermé dans une cave avec des bouteilles et une bassine
Chaque lundi, l’enfant se voyait remettre une feuille de papier sur laquelle avaient été inscrites des tâches à remplir telles qu'”ouvrir la porte”, “éteindre les lumières” ou encore “faire les devoirs”. Le procureur Francis Boyer a tenu à rappeler le cadre sinistre de la situation et l’âge de la victime : “C’est un enfant avec un E majuscule ! Et qu’on ne me fasse pas croire que la cave était un hôtel : il y a des odeurs et des bruits qu’il n’oubliera jamais !”
Le petit garçon, qui devait étancher sa soif sur trois jours avec plusieurs bouteilles d’eau, aura finalement été repéré par une voisine qui avait entendu des bruits suspects en provenance de la cave.
La prévenue condamnée mais une peine ajournée
La défense, représentée par Me Boucharinc, a estimé que la père de l’enfant aurait également dû être appelé à comparaître. L’avocate de la partie civile Me Donnadieu a au passage indiqué que “depuis qu’il a été confié à son papa, le petit se sent plus protégé et mieux encadré”.
Reconnue coupable par le tribunal, ce dernier a néanmoins accepté d’ajourner la peine de la mère jusqu’en juillet 2018, où le dossier fera de nouveau l’objet d’un examen. À noter que la prévenue, une “mère aimante et complice” aux yeux de son actuel compagnon, a également échappé à une destitution de l’autorité parentale.