Toulouse : Enquête ouverte après un bizutage d’élèves infirmiers jugé humiliant
La direction du CHU de Toulouse enquête sur cette pratique, pourtant interdite depuis 1998, sur 250 élèves.
La CGT du CHU de Toulouse a recueilli les témoignages d’élèves infirmières qui se sont senties “humiliées” par un “bizutage de grande ampleur”organisé le mercredi 5 septembre. “Plusieurs étudiantes ont mal vécu cette situation, certaines tremblaient, d’autres ont clairement déclaré avoir été humiliées publiquement”, proteste la CGT.
Dans son communiqué, le syndicat reproche à l’hôpital son inaction, évoquant “des pratiques d’un autre temps”.
Les accusations de la CGT
La direction du CHU a réagi en ouvrant une “enquête interne sur les événements”, parlant de “réminiscences d’une tradition inacceptable”. Un porte-parole a ajouté que “Ces manifestations ne sont pas conformes aux valeurs hospitalières de l’établissement”.
Soutien au @CHUdeToulouse qui ouvre une enquête interne suite à des actes de bizutage sur 250 nouveaux étudiants d'IFSI. Ce type de pratique dégradante est intolérable. Le @gouvernementFR est mobilisé aux côtés des acteurs de la prévention afin que la vie étudiante reste festive.
— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) September 7, 2018
Dans son communiqué, la CGT affirme que les étudiants qui étaient tous dans un amphithéâtre, “ont été attachés par deux avec du scotch, certains les mains entre les jambes d’autres”. Ou encore, que les élèves de première année “ont été aspergés à l’extérieur avec des œufs, de la farine, du vinaigre ou encore du coca, de la Bétadine, du ketchup, de la mayonnaise, de la pâtée pour chien… y compris dans les yeux”. Celles et ceux qui souhaitaient quitter les lieux en auraient aussi été empêchés.
Une “enquête interne sur les événements”
Ainsi, une “enquête interne sur les événements” a été diligentée en lien avec le CHSCT. Par la suite, “s’il devait être constaté des débordements contraires à la règle instituée, un rappel à la discipline sera engagé contre les responsables”.
Du côté des étudiants, c’est le silence. France Bleu Occitanie, qui a enquêté sur place, rapporte qu’“À la sortie de l’école ce jeudi après-midi, aucun ne veut parler de l’événement, comme s’il ne s’était rien passé”.