Toulouse : des parents avaient appelé leur enfant “Jihad”, un juge le renomme “Jahid”
Etymologiquement, le mot signifie "lutte", "effort" mais pour la plupart, il est lié à un vocabulaire plus guerrier.
Le 13 avril dernier, le Tribunal de grande instance de Toulouse (Haute-
Ses parents, résidant à l’Est de la ville à Léguevin l’avaient ainsi prénommé au mois d’août 2017.
Une inversion de voyelles
Etymologiquement, Jihad signifie “lutte”, “effort contre soi-même”, “abnégation” ou encore “résistance”. Mais pour le grand public, il est souvent associé au terrorisme. Ainsi, après dépôt du prénom auprès de l’officier d’État civil, la mairie a averti le parquet.
Dans le contexte de menace terroriste, la justice a donc annulé vendredi cette mention sur l’état civil en la changeant, après une simple inversion de lettres, en Jahid.
Un précédent à Roubaix
Il y a deux ans, le cas similaire s’était présenté à Roubaix (Nord). Et ce sont les parents qui avaient d’eux-mêmes inversé les deux lettres après que le prénom en question eut été refusé.
Pour rappel, l’article 57 du Code civil prévoit que “Lorsque ces prénoms ou l’un d’eux, seul ou associé aux autres prénoms ou au nom, lui paraissent contraires à l’intérêt de l’enfant ou au droit des tiers à voir protéger leur nom de famille, l’officier de l’état civil en avise sans délai le procureur de la République”.