Toulouse : condamné pour violences conjugales, il appelle plus de mille fois son ex-compagne à sa sortie de prison
Condamné en mars dernier à de la prison ferme pour des violences conjugales, un homme s'est retrouvé à passer 1 203 appels à son ex-compagne à sa sortie de prison. Placé en garde à vue à Toulouse, l'individu est depuis reparti en détention.
À la mi-août, une femme s’était présentée au commissariat de Toulouse (Haute-Garonne) pour dénoncer des appels malveillants dont elle était victime. “Je reçois des appels jour et nuit. Le téléphone sonne, je décroche, personne ne parle… Je raccroche et ça recommence”, avait-elle alors déclaré dans des propos rapportés par La Dépêche du Midi. Cette femme estimait que son ex-compagnon avait émis ces appels, au nombre de 1 203 en dix-huit jours.
Interdit de reprendre contact avec son ex-compagne, il passe outre la décision
Les enquêteurs de la brigade territoriale du Mirail ont confirmé que l’ex-compagnon de la victime était bien l’auteur de ces incessants coups de fil. Cet homme de 46 ans avait été condamné en mars dernier pour violences conjugales. La peine rendue avait été celle de seize mois de prison dont huit avec sursis probatoire. Elle incluait l’interdiction de reprendre contact avec la victime. Sauf qu’après être sorti de la maison d’arrêt de Seysses, le quadragénaire a manqué à cette dernière obligation. Placé en garde à vue, il a reconnu les faits.
Six nouveaux mois de prison
Pour ces nouveaux faits, le mis en cause a récemment comparu devant le tribunal correctionnel de Toulouse, où il a affirmé que ce dont on l’accusait à l’encontre de son ex-compagne “n’était pas méchant”. “Vous lui avez pourri la vie, dès votre sortie de prison !” lui a répondu la présidente. L’avocate de la victime a déploré l’effet non dissuasif du premier jugement : “Quand la justice lui dit stop, il ne l’entend pas”. Alors que le parquet avait requis quatre mois de prison ferme et la défense une peine “en semi-liberté”, le tribunal a finalement opté pour six mois de prison avec retour immédiat en détention.