Pour toucher 20.000 euros, elle s’était fait passer pour une victime des attentats du 13 novembre
Une femme âgée de 24 ans devra répondre le 13 juin prochain de l'accusation d'"escroquerie". Munie de faux certificats médicaux, elle avait prétendu être présente au bar Le Carillon le soir des attaques terroristes de Paris.
Le Figaro relaie cette affaire peu banale d’une jeune femme dont on apprend qu’elle comparaîtra le 13 juin prochain devant le tribunal correctionnel de Versailles pour “escroquerie” et “tentative d’escroquerie”. Le 22 décembre 2015, elle s’était rendue au commissariat des Mureaux en présentant de faux certificats médicaux qui indiquaient qu’elle se trouvait au bar Le Carillon le 13 novembre lors des attentas de Paris.
La mère de famille prétendait avoir besoin d’une greffe de peau
Naturellement, la jeune mère de famille a été entendue par les enquêteurs de la police judiciaire de Versailles, une audition qui s’est déroulée le 31 décembre dernier. Le parquet indique qu’elle avait alors déclaré “avoir été soufflée par une explosion” et prétendu être “gravement blessée à un bras”. Seulement, précise le quotidien, le bar a fait l’objet d’un assaut au fusil, pas à l’explosif.
Autre élément ayant mis la puce à l’oreille des enquêteurs, l’insistance de la jeune femme originaires des Yvelines à savoir quand elle bénéficiera des 20.000 euros d’indemnités en tant que victime. Le Parisien cite une source proche du dossier précisant que ce comportement est “peu habituel de la part des gens qui ont subi un tel choc”.
5 ans de prison encourus
Ni une ni deux, la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire est contactée. Rapidement, en plus des incohérences relevées dans son discours, il se trouve que le médecin à l’origine des certificats n’a jamais reçu sa visite. Mais encore, la photo de son bras prétendument blessé figure bien sur Internet, mais ce n’est pas le sien.
Lundi, au tribunal correctionnel, elle fera face au médecin dont elle a usurpé les certificats médicaux, mais aussi au Fonds de garantie des victimes d’actes de terrorisme et à la Maison départementale de l’autonomie, dupés également. Elle risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 375.000 euros d’amende.
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