Argentine : le peso se reprend après des appels au calme de Macri et de son concurrent

Un tableau des taux de change, le 14 août 2019 à Buenos Aires, en Argentine© AFP JUAN MABROMATA
Le peso argentin s’est repris jeudi à l’ouverture, gagnant 7,41%, après des appels au calme du président libéral Mauricio Macri et de son principal adversaire à la présidentielle d’octobre Alberto Fernandez, suivant trois jours de turbulences sur les marchés.
La monnaie locale s’échangeait à 57,89 pesos pour un dollar, contre 62,18 pesos mercredi soir.
Dans la foulée de sa lourde défaite de dimanche aux primaires, considérées comme une répétition générale avant le scrutin du 27 octobre, le président Macri a annoncé mercredi une série de mesures pour “donner un coup de pouce” au pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires et tenter de combler son retard.
Hausse du salaire minimum, primes ponctuelles, réductions d’impôts et gel des prix de l’essence durant trois mois: ces annonces n’ont dans un premier temps pas sembler rassurer les milieux économiques, la monnaie continuant de plonger dans la journée.
Mercredi après-midi, Mauricio Macri a annoncé sur Twitter avoir eu “une bonne et longue conversation avec Alberto Fernandez. Il s’est engagé à collaborer dans tous les domaines possibles pour que ce processus électoral, et l’incertitude qu’il entraîne, affecte le moins possible l’économie”.
De son côté, M. Fernandez a affirmé lors d’une conférence de presse peu après être “totalement disposé à aider à dépasser ce moment difficile”.
Ces appels au calme semblaient porter leurs fruits jeudi.
Le président libéral sortant, qui brigue un nouveau mandat, a été sèchement battu dimanche par Alberto Fernandez, un péroniste modéré, et sa colistière Cristina Kirchner, l’ancienne présidente de centre-gauche inculpée dans plusieurs affaires de corruption.
Ils ont obtenu 47% des suffrages aux primaires, contre 32% pour le tandem composé de M. Macri, 60 ans, et du dirigeant péroniste Miguel Angel Pichetto.
Si un tel résultat se confirmait lors du scrutin d’octobre, M. Fernandez, 60 ans, serait proclamé vainqueur dès le premier tour: selon la loi électorale, pour être élu, il faut obtenir au moins 45% des suffrages ou 40% et une avance de 10 points sur le deuxième.