Tarifs dentaires : une baisse à attendre à la rentrée ?
Il apparaîtrait que le directeur général de l'Assurance maladie ait été chargé par la ministre de la Santé d'engager des discussions avec le dentistes, et ce en vue d'un accès élargi aux soins dès la rentrée prochaine.
Le constat semble encore d’actualité. Publiés en octobre dernier, les résultats d’une enquête conduite par l’entreprise d’aide à l’accès aux soins Santéclair révélaient que quatre Français sur 10 renonçaient à faire soigner leurs dents, principalement pour des raisons financières.
Des inégalités se font d’ailleurs ressentir selon les catégories de travailleurs. Près de la moitié des enfants d’ouvriers présentent ainsi des caries contre un pourcentage quatre fois moins important chez les enfants de cadres. Des démarches seraient toutefois engagées pour permettre aux tarifs dentaires d’apparaître prochainement plus abordables.
Une mission de l’Assurance maladie pour des tarifs dentaires plus bas ?
Si l’information n’a pas été confirmée, on apprend en effet via nos confrères de Pourquoi Docteur ? que la ministre de la Santé Marisol Touraine aurait chargé le directeur général de l’Assurance maladie Nicolas Revel d’initier des discussions avec les dentistes au mois de septembre. Avec comme objectif de déterminer une nouvelle convention à la rentrée.
Par l’intermédiaire d’une missive signée par la ministre, M. Revel se serait principalement vu confier la mission de “réduire le reste à charge des ménages sur les soins dentaires en limitant les dépassements d’honoraires dès 2017”. Chaque année, les soins bucco-dentaires coutent quelque 10 milliards d’euros dont plus de 2 milliards sont attribués aux dépenses de patients.
Les demandes de dentistes accordées ?
Rappelons qu’on 2013, En 2013, le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS) avait dénoncé le montant particulièrement élevé, en moyenne, du reste à charge par prothèse pour qui ne disposerait pas de complémentaire santé : “Accéder à ces soins dentaires devient un luxe pour un nombre toujours plus important de nos concitoyens. Aujourd’hui, même pour une couronne céramique sur métal non précieux, la plus fréquente, c’est l’usager qui paie la plus grosse part (74 %)”.
En échange d’un plafonnement des honoraires des dentistes, Mariol Touraine souhaiterait que le directeur général de l’Assurance maladie délivre une réponse favorable aux demandes de ces praticiens, par la revalorisation des soins de base et leur remboursement.