Suisse : devant la justice pour avoir bloqué les cloches de l’église qui l’empêchaient de dormir
Après que des traces de son ADN ont été trouvées sur la minuterie de l'église, un habitant d'un village suisse a été présenté devant la justice pour avoir bloqué les cloches au motif qu'elles l'empêchaient de dormir.
Tout comme un certain Hubert Bonisseur de La Bath qui, lors d’une mission en Égypte, avait été lourdement puni pour avoir fait taire le muezzin au motif que celui-ci l’empêchait de dormir, un homme de 45 ans résidant dans le village suisse de Wäldi a lui aussi été sanctionné pour avoir privilégié son sommeil au détriment du retentissement des cloches de l’église.
Les faits remontent à septembre 2014 lorsque l’on découvre que les cloches de l’église ne sonnent plus à l’aube. Un technicien est alors appelé à intervenir sur place pour déterminer l’origine de cette panne apparente, mais rien n’y fait. Les cloches, contraintes à l’immobilisme, restent ainsi muettes.
Près de 2 ans pour découvrir que la minuterie des cloches de l’église avait été modifiée
Il faudra attendre près de deux ans pour que la raison du problème soit mise à jour. En septembre 2016, la minuterie est découverte dans les poutres du toit de l’église. Sa configuration était telle que le mécanisme n’était pas électriquement alimenté à 6h00 du matin.
Mais ce réglage avait vraisemblablement été opéré d’une main humaine, et comme le rapporte BFMTV.COM, dans un premier temps, un suspect tout désigné se dessine aux autorités : un homme de 45 ans connu pour s’être déjà plusieurs fois plaint du bruit des cloches de l’église. En outre, il connaît le chemin permettant d’accéder au clocher.
13.600 francs suisses réclamés par la paroisse
L’ADN relevé sur la minuterie confirmera ces doutes après analyses. Tout en niant les faits, le prévenu a confirmé que le bruit des cloches représentait une nuisance pour sa famille. Alors que son avocat requiert son acquittement et que que l’église lui réclame 13.600 francs suisses (environ 11.800 euros) de dommages et intérêts, la présidente du tribunal a appelé les deux parties à convenir d’un accord sans nécessairement passer par la justice.
Le verdict n’est pas encore connu.