Strasbourg : huit ans de prison pour un rodéo urbain mortel
Vendredi à Strasbourg, la cour d’assises du Bas-Rhin a condamné un homme de 21 ans à huit ans de prison pour avoir, en septembre 2018, causé avec sa voiture la mort d'un piéton.
Vendredi, un homme de 21 ans comparaissait à Strasbourg devant la cour d’assises du Bas-Rhin pour « violence avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner ». Il était ainsi soupçonné d’avoir causé la mort d’un homme de 73 ans après l’avoir percuté avec sa voiture. Les faits, rapportés par Dernières Nouvelles d’Alsace, remontent à un soir de décembre 2018. Un homme de 73 ans promenait son chien du côté du parc piétonnier du Conseil-des-Quinze. C’est là qu’il avait été fauché par une voiture qui roulait à 30 km/h lors d’un rodéo urbain.
Rodéo urbain : après avoir percuté un piéton, il avait pris la fuite
La victime s’était éteinte sur place. Quant à l’auteur présumé des faits, il avait pris la fuite et tenté de camoufler sur son véhicule toute trace de la collision avec le piéton. Celui qui venait tout juste d’avoir le permis de conduire avait ensuite expliqué aux autorités qu’il s’amusait à faire des glissades avec deux amis en toute insouciance. L’enquête aura duré un an et demi. Le prévenu a finalement été condamné à huit ans de prison. Dans un premier temps, il était ciblé par une accusation de « meurtre » ou de « violences aggravées ». Le parquet et les magistrats de l’instruction avaient alors requalifié les faits en « homicide involontaire aggravé ». C’est suite à l’appel des parties civiles que le jeune homme avait été renvoyé devant la cour d’assises pour « violences volontaires aggravées ».
« Incompréhension » pour l’avocat de l’accusé, « soulagement » pour les parties civiles
Après la délivrance du verdict, l’avocat de l’accusé Me Slim Benchaabane s’est dit « dans l’incompréhension la plus absolue ». « Je ne m’explique pas, ou alors par des considérations qui n’ont rien de juridique, ce quantum de peine », a-t-il ajouté. « C’est un soulagement pour les membres de la famille », a quant à lui déclaré Me Christophe Cervantes, avocat des parties civiles. « La thèse de l’accident ne convenait pas. La cour d’assises a retenu la thèse du crime, c’était important pour eux de l’entendre. »