Soupes, viennoiseries, pain : ces aliments insoupçonnés qui peuvent révéler la présence d’alcool

Image d'illustration. Madeleine dorée sur assiette en porcelaineADN
Après avoir consommé une simple madeleine, un homme a été contrôlé positif à l’alcool. Ce cas met en lumière la présence insoupçonnée d’alcool dans des aliments courants comme la soupe ou le pain de mie, souvent méconnue des consommateurs.
Tl;dr
- Des madeleines ont provoqué un test positif à l’alcool.
- L’alcool est souvent présent dans des aliments courants.
- Lire la composition reste le meilleur réflexe.
Quand une madeleine fait souffler positif
Un simple goûter s’est transformé en anecdote étonnante dans les Landes. Le 25 juillet 2025, un jeune de 20 ans a été contrôlé positif à l’alcool par la police… après avoir dégusté une madeleine.
Sa mère, tout aussi surprise, a voulu vérifier la chose avec les agents : même résultat après avoir elle aussi goûté ce petit gâteau. Ce cas insolite, rapporté par nos confrères de Sud-Ouest, relance un débat méconnu sur la présence d’alcool dans les aliments industriels.
Derrière l’arôme, parfois de l’alcool
La réaction du fabricant n’a pas tardé : contactée par Sud-Ouest, l’entreprise Productos Arenas a envoyé un échantillon pour analyses. Mais cette histoire n’est pas totalement isolée. De nombreux produits du quotidien, comme certaines madeleines industrielles ou le moelleux vendu chez Lidl, peuvent contenir des traces d’alcool.
Par exemple, la liste d’ingrédients de la marque Bonne Maman mentionne explicitement « arôme naturel de vanille (contient alcool) ». La raison ? Les arômes utilisés pour rehausser le goût sont parfois élaborés à base d’alcool. On retrouve cette pratique dans diverses pâtisseries industrielles, voire dans certains pains de mie.

Image d’illustration. Différentes saveurs de KombuchaADN
Fermentations et alcools cachés : une réalité plus répandue qu’on ne pense
Là où cela peut surprendre, c’est que la fermentation joue également un rôle clé. Selon un document de l’Université de Tours, ce procédé transforme le sucre en alcool, participant à la levée des pâtes en boulangerie et pâtisserie. Cependant, si aucun alcool n’est ajouté volontairement (ni arôme alcoolisé), rien ne figure sur la liste des ingrédients — même si quelques traces persistent.
D’ailleurs, on retrouve cette particularité dans des boissons fermentées tendances comme le kombucha ou même dans certains produits estampillés « sans alcool » (bières ou vins sous 0,5°). Le vinaigre mérite lui aussi d’être cité : issu d’une double fermentation (alcoolique puis acétique), il conserve naturellement une fraction d’alcool, tout comme les aliments conservés dans ce liquide tels que cornichons ou autres pickles.
Pour éviter toute mauvaise surprise — surtout si l’on doit passer un test d’alcoolémie inopiné — il convient donc :
- D’examiner attentivement les compositions alimentaires, au-delà des simples labels ou scores nutritionnels.
Savoir lire entre les lignes… et les ingrédients
En définitive, qu’il s’agisse d’une goutte de rhum dans une frangipane ou d’un soupçon de vin blanc dans une soupe toute prête, l’alcool alimentaire invisible se faufile partout sans qu’on s’en rende compte. Aucun inventaire complet ne peut véritablement être dressé ; alors mieux vaut garder un œil vigilant sur la composition de ce qui atterrit dans nos assiettes — même pour une innocente madeleine.